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« Nous ne voulions pas devenir une énième market place » annonce Talo

Publié le 13 novembre 2019

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Talo est une plateforme numérique qui permet de concevoir, commander, chiffrer et d’installer ses menuiseries. Créée en 2017, cette société a connu une forte évolution et une expansion importante dans le monde digital du bâtiment. Rencontre avec son co-fondateur, Abdessamad Idzina.
« Nous ne voulions pas devenir une énième market place » annonce Talo - Batiweb

 

Batiweb : Deux ans se sont écoulés depuis notre dernière rencontre, que pouvez-vous nous dire sur l’évolution qu’a connu Talo ?

Abdessamad Idzina : La dernière fois que Batiweb et nous, nous sommes rencontrés, nous étions une petite équipe avec seulement 3 collaborateurs à notre actif et au chiffre d’affaires avoisinant les 490 000 euros. Maintenant, nous avons 10 collaborateurs et notre chiffre d’affaires, du premier semestre est de 2 millions d’euros. Nous pouvons donc dire avec humilité que Talo a su, à travers les années s’accroître et gagner la confiance des clients ainsi que des partenaires et artisans/fabricants. Par ailleurs, ce qui a changé chez nous, outre ces chiffres très intéressants, c'est le fait que Talo soit devenu acteur dans la confection de produits et de commandes. Nous avons, avec le suivi du CSTB, mis en place une formation basée sur la pré-visite technique, la réalisation du métré ainsi que trois types d’installation : construction neuve, rénovation et dépose totale.  Désormais nous proposons notre gamme de produits selon les commandes de nos clients, en prenant en compte leur choix de sélections (matériaux, couleurs etc.).

On peut donc affirmer que Talo n’est pas simplement un intermédiaire numérique maisvéritablement un acteur dans la transaction et les projets désirés par vos clients ?

A.I : C’est exactement ça. Nous ne voulions pas devenir une énième marketplace et gagner des commissions. Notre ambition première était d’assurer à nos clients et nos collaborateurs une satisfaction et un confort. Nous voulions démontrer qu’au-delà de la simple image de startup, Talo était avant tout un acteur engagé dans le confort du client et faisait de sa priorité première, la satisfaction du client tout en lui apportant ce dont il a besoin. Nous nous considérons non pas comme une société à prix cassés ou comme le « cdiscount du BTP » mais davantage comme une société qui propose des prix justes et honnêtes, vis-à-vis du rapport qualité-prix, sans commission.

Il faut savoir aussi que nous fonctionnons beaucoup grâce au-bouche à oreille et aux recommandations. Notre clientèle est aussi impliquée que nous, dans cette problématique liée aux prestations ainsi que dans la volonté d’apporter des solutions qui suivent la même ligne éditoriale que la nôtre.

Pourquoi avoir choisi le secteur de la menuiserie ? Avez-vous pour ambition d’élargir votre champ dans d’autres domaines ?

A.I : A la base, « Talo » veut dire « maison » chez nos amis finlandais. La maison est un secteur très intéressant, et à l’avenir un peu atomisé et dégradé. Lorsque l’on se penche sur les prix des prestations que certaines sociétés proposent aux clients, on se rend compte des prix exorbitants qu’elles amènent et ce sans aucune réelle raison. C’est à cette problématique ainsi que d’autres, que Talo a voulu répondre, notamment dans le secteur de la menuiserie. Par ailleurs, nous nous sommes rendu compte que ce secteur figurait parmi les plus importants aujourd’hui en France.

Pour répondre à la question d’expansion, pour l’instant le national est notre priorité. La menuiserie en France représente 20 milliards d’euros par an, c’est un secteur qui ne cesse de croître. Bien évidemment nous n’écartons pas l’idée d’une ouverture à l’international mais pour l’instant la France est notre point d’attache.

 

Qu’est ce qui selon vous, distingue Talo des autres start-ups ?

Avant toute chose, je ne considérerais pas réellement Talo comme une start up, car nous allons au cœur des projets, nous ne sommes pas qu’un intermédiaire comme je l’ai mentionné un peu plus tôt. Talo s’engage dans toutes ses démarches afin de faciliter le travail et pour le client et pour l’artisan. Nous prenons toutes les responsabilités en cas de litige, de problème ou autre et c'est, je pense, un point clé dans la confiance du client. Si demain le client rencontre un problème, il sait qu’il pourra nous joindre et que nous ne sommes pas simplement une market place sans visage ni nom.

A l’heure actuelle, vous n’êtes concentrés que sur l’île-de-France. Est-ce une action stratégique de votre part ? Comptez-vous élargir votre carte de manœuvre ?

Oui, pour l’instant nous ne nous déplaçons qu’en Ile-de-France pour des raisons purement économique et également pour les conditions de déplacement de nos artisans. Si jamais nous rencontrons un client de Toulouse par exemple, afin que l’on puisse lui accorder nos prestations, il devra atteindre un minimum de budget (aux alentours de 15 000 euros ndlr) afin d’accepter sa demande. Nous préférons vraiment accroître avant tout sur Paris et les villes limitrophes. Une fois que notre société sera bien implantée ici, nous nous tournerons vers d’autres villes de France, plus reculées. Comme j’aime le dire, nous sommes à la croisée entre TSLA et Nike, notre entreprise ne cesse de grandir et nous espérons ainsi grandir avec, aux côtés de fabricants et artisans qui partagent les mêmes valeurs que nous et la même ambition.

Propos recueillis par Dina Tiouti

Photo de une :  @Talo co-fondateur, Abdessamad Idzina.

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