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Le développement des EnR en Europe jugé conforme aux objectifs

Publié le 17 février 2015

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Dans un rapport publié ce mardi, l'Agence européenne pour l'environnement (AEE) estime que le développement des énergies renouvelables est conforme aux objectifs fixés par la Commission européenne pour 2020 et 2030. En 2013, la part des énergies renouvelables a atteint 14,9 % dans la consommation finale brute d'énergie. Cette progression impacte dès lors les émissions de gaz à effet de serre et la demande en énergie fossile. Explications.
Le développement des EnR en Europe jugé conforme aux objectifs - Batiweb

Il reste encore des efforts importants à faire sur le long terme en matière de développement d'énergies renouvelables en Europe mais le « Vieux continent » s'en tire plutôt bien à court et moyen termes, à en croire le dernier rapport de l'Agence européenne pour l'environnement (AEE) publiée ce mardi.

La part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d'énergie a en effet atteint 14,9 % en 2013, (+0,8 point sur un an), et est conforme aux objectifs d'atteindre une part de 20% en 2020 et de 27 % en 2030, relève l'AEE.

La progression des énergies renouvelables est en effet tirée par la production d'électricité renouvelable, indique l'AEE, qui a connu « la plus forte croissance absolue » dans tous les pays de l'UE, notamment avec le développement de l'éolien offshore en 2013. Elle représente désormais 42 % de la consommation d'énergie issue des énergies vertes.

Toutefois la production de chaleur ou de froid renouvelables (pompes à chaleur, etc.) continue de dominer, puisqu'elle représente la moitié (50 %) de la consommation finale brute issue des énergies vertes.

A l'inverse, les biocarburants ne représentent toujours que 8 % de cette consommation et, entre 2012 et 2013, la consommation de biocarburants a diminué de 6,9 % dans l'UE.

« Même dans le contexte de récession économique de ces dernières années, les politiques et les mesures fonctionnent et ont manifestement joué un rôle essentiel pour atteindre ce résultat intermédiaire. Toutefois, ne nous reposons pas sur nos lauriers », prévient l'AEE.

Impact positif sur les émissions de gaz à effet de serre

Globalement, cette progression a un impact positif sur les émissions de gaz à effet de serre et « les énergies renouvelables sont déjà une solution importante pour atténuer le changement climatique et pour réduire la dépendance aux énergies fossiles, souvent importées », estime l'AEE.

Sans les capacités installées en Europe depuis 2005, les émissions de gaz à effet de serre « auraient été 7 % plus élevées que leur niveau actuel », relève-t-elle. C'est particulièrement vrai en Autriche, Belgique, Danemark, Estonie, Finlande ou en Allemagne, selon les données de l'AEE.

Deux points noirs subsistent cependant dans les projections de l'AEE : les secteurs des transports et de l'agriculture. Dans certains états membres, les réductions d'émissions y sont encore faibles, voire inexistantes.

Réduction de la demande d'énergie fossile

Enfin, les nouvelles capacités renouvelables ont également permis de réduire la demande pour les énergies fossiles. Là encore, sans elles, la consommation d'énergie fossile aurait été 7 % plus élevée sur l'ensemble des pays de l'Union européenne.

Cette substitution s'est faite au détriment premièrement du charbon, mais aussi du gaz naturel, une donnée « particulièrement importante dans le contexte géopolitique actuel et étant donné le déclin des ressources gazières locales », note l'AEE. Toutefois, l'Agence précise que les énergies fossiles « continuent de dominer le mix-énergétique de la plupart des pays membres de l'UE ».

Pour atteindre les objectifs européens « ambitieux » en matière de décarbonation du système énergétique, à savoir « atteindre une réduction de 80 à 95 % des émissions de gaz à effet de serre de l'union européenne d'ici 2050 », des efforts supplémentaires sont « nécessaires », tant au niveau national qu'européen.

Les énergies renouvelables devront donc encore se développer « pour atteindre 55 à 75%, voire plus, de la consommation finale brute d'énergie d'ici la moitié du siècle ».

C.T (avec AFP)
© Fotolia

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