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Présidentielle 2022 : « Nous avons besoin d'une volonté politique claire sur les EnR » (SER)

Publié le 10 février 2022

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Alors que le président de la République Emmanuel Macron était en déplacement ce jeudi 10 janvier à Belfort pour détailler un grand plan de relance du nucléaire civil, le Syndicat des Energies Renouvelables (SER) a de son côté dévoilé, dans l'optique de l'élection présidentielle, ses propositions pour la transition énergétique de la France. « Une urgence climatique », selon le syndicat, qui appelle à « une politique publique claire et volontaire ».
Présidentielle 2022 : « Nous avons besoin d'une volonté politique claire sur les EnR » (SER) - Batiweb

Alors que la France est le seul pays de l'Union Européenne à avoir manqué ses récents objectifs de déploiement des énergies renouvelables, le Syndicat des Énergies Renouvelables (SER) considère qu’il est « urgent d’agir ». « Ce dont nous avons besoin est l'expression d'une volonté politique claire et sans équivoque », a indiqué ce jeudi le président du SER, Jean-Louis Bal, soulignant qu’il est temps de « se placer sur la trajectoire fixée ». 

Au travers du second volet de son livre blanc, le syndicat présente une série de 10 mesures transversales et concrètes pour « passer à l’action » et accélerer le développement massif des énergies renouvelables, indispensables pour atteindre la neutralité carbone en 2050. 

Inclure les Français au coeur du débat

 

Afin d’accompagner les plus vulnérables et permettre une transition énergétique pour tous, le SER appelle dans un premier temps à un « fonds social pour le climat », en demandant notamment de consacrer 50 % des revenus de la contribution climat-énergies, soit 5 milliards d’euros par an, pour aider les ménages à se convertir à des modes de chauffage plus vertueux.

Mais alors que, pour beaucoup de Français, l’accession aux énergies renouvelables n’est pas toujours évidente, le syndicat propose un programme national d’information sur les EnR pour un « débat éclairé et fondé sur des faits » et « pour stopper les contre-vérités ». Il soumet notamment l’idée de créer « un centre de ressources digital » afin d'apporter au grand public des éléments chiffrés sur les questions que soulèvent le développement des énergies renouvelables. Il conseille également la mise en place d’un sondage annuel sur l’opinion des Français.

Les énergies renouvelables représentent aujourd’hui près de 166 000 emplois. Le SER estime que ce secteur d’activité pourrait générer près de 100 000 emplois supplémentaires d’ici 10 ans. C’est pourquoi il propose un « parcours renouvelables » pour permettre aux Français de décrocher un emploi dans la transition énergétique.

Une France bientôt exemplaire ? 

 

Pour le Syndicat des Énergies Renouvelables, la France doit se positionner comme « un pays leader de la transition énergétique ». Il propose donc, à horizon 2030, l'arrêt total de soutien public porté par les entreprises françaises à l’international, aux projets fonctionnant aux énergies fossiles. Dans ce sens, le syndicat demande une taxation plus élevée du contenu carbone des énergies fossiles dans les secteurs du transport et de la chaleur, mais appelle également à accélérer le développement des biocarburants, du bioGNV et de l'hydrogène renouvelable.

Par ailleurs, il appelle à définir des trajectoires en cohérence avec les engagements européens, à travers un objectif de 41 % d'énergies renouvelables en 2030. Il précise que l’atteinte des objectifs en 2028 de la PPE actuelle permettra à la France de générer 24 milliards d’euros de valeur ajoutée brute.

« Un vrai dispositif de pilotage »

 

Pour préserver la « souveraineté industrielle » de la France sur ce sujet, le SER désire faciliter l'implantation et/ou la relocalisation de sites industriels qui permettraient la production de technologies innovantes à travers 10 sites « clés en main », et un programme industriel intitulé « France Renouvelables ». « Un vrai dispositif de pilotage » de la transition énergétique au sein de l'État afin de clarifier la consigne aux administrations déconcentrées, notamment pour raccourcir des délais d'instruction très variables d'une région à l'autre.

En matière de financement, l’organisation professionnelle du secteur propose « d’investir en confiance » pour empêcher toute remise en cause des conditions de financement des projets renouvelables.

Pour Jean-Louis Bal, « les candidats doivent se saisir des outils déjà existants et être en capacité d’en faire émerger de nouveaux pour accélérer et accompagner le formidable projet rassembleur qu’est la transition énergétique ».

 

Marie Gérald 

Photo de Une : ©Adobe Stock

 

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