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Rénovation énergétique : la fédération Flame rappelle le rôle de conseil des ALEC

Publié le 02 juillet 2021

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L'association Energies et Avenir organisait ce 1er juillet un webinaire autour du thème « Comment faire de la rénovation énergétique un moteur du développement économique des territoires ? ». Frank Sentier, délégué général de la fédération Flame (Fédération des agences locales de maîtrise de l'énergie et du climat), et Michel Maya, maire de la commune de Tramayes (71), étaient invités pour témoigner sur ce sujet.
Rénovation énergétique : la fédération Flame rappelle le rôle de conseil des ALEC - Batiweb

A l'occasion d'un webinaire qui s'est tenu ce 1er juillet, Frank Sentier, délégué général de la fédération Flame (Fédération des agences locales de maîtrise de l'énergie et du climat) est revenu sur le rôle des 40 agences locales de l'énergie et du climat (ALEC) pour guider les communes dans leur transition écologique, et les particuliers dans leur travaux de rénovation énergétique.

 

Conseiller les communes et les particuliers

 

« Ces ALEC rassemblent autour de la table l'ensemble des acteurs qui sont impliqués dans cette transition énergétique, tels que les distributeurs d'énergie, des fédérations comme la FFB ou la Capeb, et des artisans du bâtiment », explique Frank Sentier. « La partie rénovation énergétique des bâtiments est le sujet le plus important en volume de travail fourni. C'est ce qui occupe le plus de monde au sein des ALEC, qui regroupent environ 500 salariés en France, et qui recrutent aujourd'hui de nombreux conseillers énergie », ajoute-t-il.

 

L'un des rôles principaux des ALEC : animer les espaces conseil FAIRE et les plateformes territoriales de rénovation énergétique pour accompagner les particuliers afin qu'ils réalisent des travaux de rénovation énergétique performants.

 

Citant la dernière enquête TREMI de l'Ademe, Frank Sentier précise que les travaux de rénovation énergétique en maisons individuelles ont représenté 28 milliards d'euros en 2019 en France, avec un montant moyen de 9 100 euros par foyer. Or, selon lui, environ 20 000 euros seraient nécessaires pour parvenir à une rénovation globale performante. Un bout de chemin reste donc à parcourir pour accompagner les ménages dans leurs travaux de rénovation énergétique.

 

Mais le délégué général de la Flame souligne que la demande de conseils en rénovation énergétique est croissante, notamment depuis l'élargissement du dispositif MaPrimeRénov'.

 

« Compte tenu du réchauffement climatique, nous n'avons pas le choix, il faut accélérer la rénovation énergétique. Il y a des freins, et notamment la complexité adminsitrative et des aides, mais on voit qu'on rentre dans une période faste, avec l'argent du plan de relance. Je pense que c'est un bon signal. On voit l'importance de l'accompagnement par des professionnels, et notamment des organismes comme les ALEC, qui aident les communes », a réagi Philippe Méon, président de l'association d'Energies et Avenir.

 

Tramayes, une commune impliquée dans sa transition écologique

 

Pour illustrer la dynamique au sein des communes, le maire de Tramayes, commune rurale d'un peu plus de 1 000 habitants située en Saône-et-Loire (71), a de son côté apporté son témoignage en matière de transition écologique et de rénovation énergétique.

 

« Nous avons engagé notre première démarche environnementale en 2003, lorsque nous avons dû transformer notre plan d'occupation des sols (POS) en plan local d'urbanisme (PLU). A ce moment là, on nous a interrogé sur notre programme d'aménagement et de développement durable. Nous avons été guidés vers la réalisation d'un réseau de chaleur alimenté par une chaufferie biomasse. En 2006, nous avons donc inauguré ce réseau de chaleur avec une chaufferie centralisée à bois déchiqueté d'1,2 mégawatts », explique Michel Maya, maire de la commune depuis plus de 25 ans.

 

Ce réseau de chaleur sert dans un premier temps à alimenter quelques bâtiments publics, comme l'école, l'hôpital, la salle des fêtes et la mairie, puis, fort de cette première réussite, est rapidement étendu à tous les bâtiments municpaux, mais aussi à des logements de particuliers. 

 

« Cette démarche nous a mis le pied à l'étrier sur le développement durable », témoigne le maire, qui s'est ensuite intéressé à l'éclairage public et à la rénovation énergétique des bâtiments. « Je me suis rapidement rendu compte que ça n'était pas de la rénovation par étape qu'il fallait envisager, mais plutôt de la rénovation globale », a-t-il précisé.

 

Parmi les chantiers réalisés : la rénovation du groupe scolaire, et la reconversion de l'ancienne gendarmerie en logements, pour laquelle une isolation thermique par l'extérieur (ITE) a été mise en œuvre. Autant de chantiers qui ont permis de faire travailler des entreprises locales basées en Saône-et-Loire.

 

« De 2007 à 2017, la consommation électrique de la municipalité est passée de 400 000 kWh à 117 000 kWh, et a donc été divisée par trois », a résumé le maire.

 

Prochaine étape : développer le photovoltaïque pour parvenir à produire ces 117 000 kWh uniquement à partir d'énergie renouvelable. Un témoignage, qui, on l'espère, inspirera d'autres communes.

 

Claire Lemonnier

Photo de une : Adobe Stock

 

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