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Le gouvernement lance le plan « Ville durable »

Publié le 07 février 2020

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C’est annoncé. Jacqueline Gourault et Julien Denormandie, ont lancé ce mercredi 5 février la feuille de route pour la construction d’une « ville durable ». Ce grand plan décliné en dix mesures vise à atteindre une ville neutre en émissions de CO2 d’ici 2050 avec comme priorité l’accompagnement de tous les territoires.
Le gouvernement lance le plan « Ville durable » - Batiweb

Alors que les dix années du Plan durable ont été célébrées en décembre dernier, Jacqueline Gourault et Julien Denormandie ont annoncé le lancement du plan pour une « Ville durable » et sa feuille de route. Cette dernière se décline en dix mesures axées sur trois grandes problématiques :

 

  • Comment accélérer la transition de la ville vers un aménagement urbain durable ?
  • Comment accompagner les territoires pour que cette dynamique soit partagée par tous les territoires ?
  • Quel(s) modèle(s) de la ville à la française et comment mieux les développer dans les territoires et à l’international ?

 

Déploiement du Plan « Ville durable »

 

On estime que d’ici 2050, 70 % de la population mondiale sera urbaine, et bien que les villes occupent 2 % du monde, elles émettent plus de 80 % de CO2.

 

Ce plan a donc pour objectif de réduire ces émissions de gaz à effet de serre et de faciliter la transition écologique. Pour ce faire, le gouvernement a annoncé dix mesures. On retrouve parmi celles-ci, la création de fermes urbaines dans les quartiers prioritaires. En effet, afin d’encourager la création de 100 « quartier fertiles » dans les quartiers prioritaire de la ville, L’Agence Nationale de la Rénovation urbaine lancera un appel à projet spécifique, en faveur de l’agriculture urbaine. Le projet débutera avec 30 premiers quartiers qui seront sélectionnés avant l’été, avec un financement de 21 millions d’euros.

 

Egalement mentionnée, une expérimentation de quartiers à énergie positive et à faible impact carbone, est attendue. Accompagnée de l’ADEME, cette expérimentation aura pour but le développement de 22 quartiers à énergie positive.

 

Pour le Ministre du Logement Julien Denormandie, « l’objectif d’une ville neutre en carbone à l’horizon 2050 est nécessaire. Pour y parvenir, nous devons construire la ville durable, à la fois plus sobre et respectueuse de l’environnement, plus résiliente face aux aléas climatiques mais aussi plus solidaire : c’est-à-dire une ville pour tous et parfaitement intégrée à son territoire », ajoutant toutefois que « La ville durable ne doit pas être l’apanage de seulement certaines grandes métropoles ni s’opposer au monde rural ».

 

La feuille de route insiste également sur le rôle de l’Etat. En effet, l’une des annonces porte sur l’exemplarité du gouvernement. Ainsi, le gouvernement s’engage à garantir, d’ici 2022, l’exemplarité des opérations d’aménagement publiques par la création de 14 établissements publics d’aménagements (EPA) sous la tutelle du ministère de la Ville et du Logement.

 

Ces EPA se déclineront en plusieurs points cruciaux. Parmi eux, l’économie circulaire, avec 20 % des terres excavées réemployées, et 30 % de déchets de chantiers valorisés, ou encore, l’éco-conception qui intégrera des matériaux biosourcés ou géo-sourcés lors de la construction de ces EPA.

 

Toutes ces mesures viennent compléter celles déjà établies durant ces derniers mois, telles que la lutte contre les passoires thermiques ou la création de MaPrimeRenov’, et anticipent la future RE2020.

 

Patrick Nossent, président de Certivéa, réagit à cette annonce

 

Acteur majeur dans le déploiement du plan « Ville Durable », Certivéa s’est exprimé sur ce sujet. Saluant le projet ambitieux du gouvernement, Patrick Nossent, Président de Certivéa, a décrit le plan comme « une ambition inédite » qui est en « adéquation avec l’urgence environnementale, climatique ».

 

Pour que ce projet puisse devenir une réussite, Patrick Nossent a émis 3 conditions majeures.

 

Selon lui, le rôle des élus, qu’il qualifie de « garants de la vision du territoire », a toute son importance. Pour le président de Certivéa, l’élu doit mener une gouvernance de projets en associant « toutes les parties prenantes, et en premier lieu les habitants », insiste-t-il.

 

En deuxième condition, Patrick Nossent souligne la nécessité d’une vision multicritère. Selon lui, « un projet durable doit répondre simultanément à une multiplicité de critères » comme la lutte contre la pollution, la gestion des déchets ou encore la réduction de bruit. 

 

Patrick Nossent clôt ses recommandations par la « vision multi-échelle ». Pour que chaque projet puisse concourir à l’amélioration des territoires, « l’aménagement durable doit être appréhendé à plusieurs échelles », a-t-il stipulé.

 

Autant de conseils « pour parvenir aux objectifs ambitieux fixés par le gouvernement » a déclaré le président de Certivéa.

 

D.T

Photo de Une ©Adobe Stock 

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