Nexity veut supprimer 120 postes supplémentaires sur sa filiale Édouard Denis

Déjà frappé par un important plan de sauvegarde de l’emploi en 2024, le groupe Nexity s’apprête à réduire à nouveau ses effectifs.
Sa filiale Edouard Denis, spécialisée dans la promotion immobilière, a engagé une procédure de réorganisation qui pourrait concerner 120 postes, selon une déclaration transmise à l’AFP lundi 5 mai.
Cette fois, le promoteur mise sur un dispositif de rupture conventionnelle collective, présenté comme « entièrement volontaire ». Aucun licenciement contraint ne serait donc envisagé. « Ce n’est pas une décision facile à prendre, mais elle était nécessaire pour adapter Edouard Denis aux évolutions du marché », a justifié Fabien Acerbis, président de la société qui emploie actuellement 400 collaborateurs.
Un contexte immobilier toujours tendu
Depuis deux ans et demi, le secteur du logement neuf traverse une crise profonde, entre hausse des coûts de construction, remontée des taux d’intérêt, et plus récemment la fin de la défiscalisation Pinel, intervenue fin 2024. Un coup dur pour Edouard Denis, particulièrement exposé à ce levier d’investissement locatif. « L’arrêt définitif du Pinel sans produit de substitution nous impacte davantage que d’autres promoteurs », déplore Fabien Acerbis.
L’objectif affiché est désormais clair : retrouver une taille plus adaptée au marché actuel et concentrer les efforts sur « les territoires porteurs en matière d’accession à la propriété ».
En 2024, Nexity avait déjà lancé un plan social de grande ampleur, supprimant 500 postes, dont 227 par licenciement. Ce nouveau plan confirme les turbulences que traverse l’immobilier neuf en France, et la nécessité pour les grands acteurs de redéfinir leur stratégie.
Par Marie Gérald
Photo de Une : Adobe Stock