Immobilier : un printemps timide, mais les prémices d'une reprise

Selon le dernier baromètre SeLoger publié en mai 2025, les prix de l’immobilier repartent timidement à la hausse en France. En avril, les prix moyens ont progressé de 0,1 %, atteignant 3 078 €/m2. Cette hausse reste modeste comparée à celle enregistrée au même moment l’année précédente (+0,3 %).
Paris conserve son statut à part avec un prix moyen de 9 468 €/m2 (+0,2 %), mais les grandes métropoles affichent des tendances contrastées : Toulouse enregistre une belle progression (+0,9 %), tandis que Nantes (-1 %), Lyon (-0,4 %) et Nice (-0,8 %) voient leurs prix reculer.
Bordeaux poursuit son rebond après une année 2023 marquée par une forte correction.
Les taux freinent les acheteurs
L'une des principales explications à ce ralentissement tient à l’évolution des taux de crédit. Le taux moyen sur 20 ans est passé de 3,1 % en mars à 3,2 % en avril.
Si la Banque centrale européenne a amorcé une détente monétaire avec une baisse de ses taux directeurs de 0,25 point, l’impact sur les taux de crédit se fait encore attendre. Le marché reste donc bridé par une capacité d’emprunt limitée.
Des délais de vente en nette amélioration
Malgré ce contexte incertain, plusieurs signaux positifs apparaissent. Dans de nombreuses grandes villes, les délais de vente raccourcissent nettement depuis le début de l’année : -15 jours à Montpellier, -12 jours à Nantes, -10 jours à Lille.
Paris, Lyon et Nice enregistrent aussi une accélération des transactions. Dans la capitale, il faut désormais 68 jours en moyenne pour vendre un bien, contre 86 à Bordeaux.
La région francilienne montre des signes de reprise plus affirmés, en particulier en petite et grande couronne. Depuis le début de l’année, les prix y ont respectivement progressé de 0,9 % et 0,8 %. Tous les départements d’Île-de-France sont orientés à la hausse, avec une mention spéciale pour le Val-de-Marne (+1,2 %) et le Val-d’Oise (+1 %), portés par un effet de rattrapage.
Par Marie Gérald
Photo de Une : Adobe Stock