Le maire de Milan nie toute implication dans un scandale de BTP

Circulez y’a rien à voir. Giuseppe Sala, le maire de Milan, nie toute implication dans l’enquête sur des attributions de marchés de construction dans sa ville. L’élu a assuré, le 21 juillet, avoir « les mains propres » dans cette affaire.
On ne peut pas en dire autant pour l’un de ses adjoints mis en cause, et contraint de démissionner ce même jour.
Ledit adjoint, Giancarlo Tancredi, chargé de l’urbanisme, fait partie des six individus dont le parquet avait demandé l’arrestation dans ce dossier le 16 juillet dernier. L’homme est soupçonné d’avoir favorisé l’obtention d’autorisations par des entreprises en faisant pression sur l’administration communale de la capitale économique italienne.
« J’ai la conscience tranquille », a cependant affirmé le prévenu lors de la séance du conseil municipal au cours de laquelle il a annoncé sa démission. Une décision motivée par sa volonté de ne pas mettre en difficulté le reste de la majorité municipale.
Des pressions pour accélérer et autoriser la construction de bâtiments de grande ampleur
Selon les enquêteurs, Giancarlo Tancredi, 64 ans, diplômé en architecture, aurait notamment exercé des pressions sur le président d’un organe consultatif évaluant les projets proposés sur le plan technique, afin qu’il donne un avis favorable sur des projets promus notamment par le célèbre architecte italien Stefano Boeri et le président de l’entreprise de BTP Coima, Manfredi Catella.
Le parquet avait également demandé l’arrestation de M. Catella, dont la société a construit de nombreux projets à Milan.
Les enquêteurs se sont concentrés sur des infractions commises ces dernières années par des membres de l’administration communale, des constructeurs et des architectes pour autoriser et accélérer la construction de nouveaux bâtiments de grande dimension.
Giuseppe Sala, lui aussi surveillé de près par les enquêteurs, a de son côté nié quelque faute que ce soit dans cette affaire. « Tout ce que j’ai fait (...) a toujours été exclusivement dans l’intérêt des Milanais et des Milanaises », a affirmé lors du conseil municipal le maire de centre-gauche, qui occupe cette fonction depuis 2016.
« Il n’existe pas une seule action qui puisse être créditée à mon avantage personnel, mes mains sont propres », a insisté l’élu.
Par Jérémy Leduc