"C'est une présidence charnière", "Une grande bataille mondiale", "Le ministère est en ordre de marche", "Nous sommes organisés",... Jean-Louis Borloo n'a pas ménagé ses effets, mercredi, pour la présentation des priorités de la Présidence française de l'UE (PFUE) en matière d'énergie et d'environnement. Le ministère est donc passé en mode "présidence", à grands renforts de communication. Ce ministère n'existait pas avant l'arrivée de Nicolas Sarkozy à l'Elysée. "Pour se préparer, on a mené à marche forcée la création de ce ministère", s'est réjoui le ministre.

"70% des propositions de directives de la période seront gérées par le ministère de l'Ecologie", a commenté Jean-Louis Borloo, qui doit négocier le volet "énergie-climat", une des quatre priorités de la Présidence française.

Pour cela, Jean-Louis Borloo a recruté trois conseillers "en charge des négociations hors Conseils". Peter Carl, le directeur de la direction générale environnement de la Commission européenne, sera détaché à Paris auprès du ministre. Il aura pour principale mission de faire aboutir les négociations sur le paquet énergie-climat. "Si le paquet énergie-climat ne passe pas, c'est le drame", a commenté Jean-Louis Borloo.

L'ancien ministre de l'Environnement, Brice Lalonde, est chargé des négociations sur le changement climatique. Il suivra la feuille de route de Bali, fixant l'après-Kyoto et préparera la conférence de Poznan, qui se déroulera au mois de décembre. Enfin, Laurent Stefanini, ambassadeur délégué à l'environnement continuera son travail auprès de Jean-Louis Borloo.

"Les équipes se réuniront une fois par semaine à Bruxelles pour faire le point avec les représentants de la Représentation permanente et le représentant permanent adjoint, Philippe Léglise Costa", a annoncé le ministre. Il a également précisé que les réunions informelles seront de "fausses formelles". Comprendre: ces réunions seront des sessions de travail intensif et pas uniquement l'occasion de "prendre contact avec ses homologues", selon Jean-Louis Borloo.

Mais il a également précisé que les discussions pour certains sujets seraient "difficiles", voire "extrêmement compliquées", notamment concernant les négociations sur les systèmes de quotas d'émission (ETS - European Trading System). Sans donner plus de précisions sur l'avancée des négociations déjà en cours.