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Pour le PDG de Nexity « ce que fait Cécile Duflot, c'est de la mousse »

Publié le 14 juin 2013

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Le PDG du groupe immobilier Nexity, Alain Dinin, estime que les mesures annoncées par le ministère du Logement pour encadrer l'activité des syndics stigmatisaient injustement l'ensemble de la profession pour « faire du buzz » et ne s'attaquaient pas aux « vrais problèmes », qui est « comment on règle les problèmes dans une copropriété ».
Pour le PDG de Nexity « ce que fait Cécile Duflot, c'est de la mousse » - Batiweb

« Qu'est-ce qu'on fait sur le chauffage, qu'est-ce qu'on fait sur les ascenseurs, qu'est-ce qu'on fait sur l'entretien, qu'est-ce qu'on fait sur les copropriétés qui se dégradent ? Voilà les sujets! » a déclaré le dirigeant, interrogé sur Radio Classique, en soulignant que les honoraires des syndics de copropriété ne représentaient que 7% du budget total des charges d'un logement.

Le ministère du Logement a dévoilé mercredi des mesures du futur projet de loi Duflot destiné à lutter contre des pratiques abusives dans l'immobilier pour restaurer la confiance des consommateurs et améliorer le niveau des compétences des professions immobilières. Le ministère prévoit notamment de limiter strictement les prestations que les syndics de copropriété pourront facturer en supplément de leur forfait de base, de les obliger à ouvrir un compte bancaire séparé pour chaque copropriété, et de faciliter la mise en concurrence entre les différents acteurs du marché en cas de non renouvellement du contrat.

Le travail d'une agence c'est un peu plus que ça

La réforme veut également mettre fin au paiement systématique d'un mois de loyer par les locataires ayant recours à une agence immobilière. Seules la réalisation de l'état des lieux et la rédaction du bail pourront continuer à être facturées en partie au locataire, et le montant en sera plafonné par décret.

Il s'agit d'une vision réductrice du travail des agences, selon Alain Dinin. « Il est vrai que vu de loin, juste ouvrir une porte et prendre un mois de loyer, c'est-à-dire 600 euros en moyenne d'honoraires, c'est totalement excessif. Mais le travail d'une agence c'est un peu plus que ça : c'est la garantie que l'immeuble en location est en bon état, que l'ensemble des diagnostics ont été faits, il y a du travail juridique après... », a-t-il argumenté.

Si les honoraires payés par les locataires sont réduits drastiquement, « on va reporter sur le propriétaire cette recette que nous n'avons pas », avertit-il. Le projet de loi sera présenté en conseil des ministres le 26 juin.

B.P (source AFP)
 

Image credit: takem39 / 123RF Banque d'images

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