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Affecté par l'absence des investisseurs particuliers, Nexity cherche à s'adapter

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Publié le 30 octobre 2025, mis à jour le 30 octobre 2025 à 16h54, par Raphaël Barrou


Nexity enregistre une baisse de 12 % de réservations de logements neufs par rapport à 2024 à la même période. Face à l'écroulement de l'investissement locatif par des particuliers, la marque affirme pouvoir se tourner vers les investisseurs institutionnels et les accédants à la propriété.
©Mike Bird/Pexels
©Mike Bird/Pexels

« Trimestre après trimestre, nous améliorons nos performances commerciales. » Lors d'une conférence organisée fin octobre, Jean-Claude Bassien, directeur général délégué de Nexity, a défendu le bilan des neuf premiers mois de 2025 de la société immobilière.

Pourtant le constat est bien là : la marque a enregistré une baisse de 12 % des réservations de logements neufs, souffrant pour le troisième trimestre consécutif de la disparition de la niche fiscale Pinel dédiée aux investisseurs locatifs. 

L'écroulement des investissements locatifs par des particuliers

 

Ses performances sont plombées par un net recul des investissements locatifs par les particuliers. Nexity enregistre ainsi une baisse de 40 % des volumes de ventes de logements envers cette clientèle. Une baisse que ne comble pas totalement la progression des clients accédants, en hausse de 26 %. 

« Le marché est en profonde mutation », a avancé Jean-Claude Bassien. Avec l'écroulement de l'investissement locatif par des particuliers, restent « les accédants à la propriété et les investisseurs institutionnels, surtout des bailleurs sociaux ». Le directeur général de Nexity se félicitant que l'entreprise soit « en accélération sur ces deux segments forts »

L'attente de la création d'un statut du bailleur privé

 

La crise de l'immobilier neuf depuis 2023 avait conduit l'entreprise à tailler dans ses effectifs. Un plan de sauvegarde de l'emploi en 2024 avait précédé l'annonce en mai 2025 d'une suppression prochaine de 120 postes chez Édouard Denis, une filiale de Nexity. 

Le groupe pousse néanmoins en faveur de la création d'un statut du bailleur privé, qui fait l'objet de discussions dans le cadre du projet de budget de l'État pour 2026, et souhaite « un taux d'amortissement qui permette de réduire de manière satisfaisante le taux d'effort du bailleur », a détaillé Jean-Claude Bassien.

Selon les calculs du promoteur, « en 2019, avec les taux bas et le dispositif Pinel, un investisseur avait un effort moyen d'épargne de l'ordre de 50 euros par mois, aujourd'hui c'est plus de 600 euros, c'est complètement pénalisant », a argumenté Pierre-Henry Pouchelon, directeur général adjoint chargé des finances. 

Par Raphaël Barrou

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