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2016, un « très bon millésime » pour les promoteurs immobiliers

Publié le 21 février 2017

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Qualifiée de « très bon millésime » par les promoteurs immobiliers, l’année 2016 a été marquée par une forte augmentation des réservations de logements. En effet, les commercialisations ont bondi de 21%, atteignant 148 618 logements, soit le niveau le plus élevé depuis 2010. Pour 2017, les professionnels du secteur attendent du gouvernement qu’il « desserre les freins » qui ralentissent la production de logements.
2016, un « très bon millésime » pour les promoteurs immobiliers - Batiweb
Après avoir progressé de 16% en 2015, les réservations de logements neufs auprès des promoteurs ont atteint, en 2016, 148 618 logements (+ 21%), soit le niveau le plus élevé depuis 2010, année à partir de laquelle la Fédération des Promoteurs Immobiliers (FPI) a commencé à couvrir l’intégralité du territoire national.

Cette dynamique se doit notamment à des taux d’intérêts très bas et à des dispositifs de soutien de la demande « efficaces et lisibles » qui ont permis aux ménages de retrouver une certaine confiance « après la période d’incompréhension de la loi ALUR et la contraction du marché », a précisé Alexandra François-Cuxac, présidente de la FPI.

Une croissance « saine » mais…

Dans son baromètre, la FPI met en relief deux évolutions positives à savoir l’équilibre des réservations entre l’investissement locatif (61 300 logements) et l’accession à la propriété (55 300 logements), et une progression des prix « mesurée », de + 2,5% sur un an au niveau national.

« La croissance soutenue de la demande n’alimente donc pas de bulle immobilière. Les promoteurs constatent une forte sensibilité des ménages à l’évolution des prix, qui contribue à la modérer », commente la FPI.

La FPI préconise cependant de « relativiser » cette croissance qui profite d’un « effet de rattrapage : la croissance de la demande en 2016 résulte pour partie du retard accumulé pendant les années noires 2013 et 2014, quand les réservations auprès des promoteurs atteignaient à peine 100 000 logements par an, et les mises en chantier plafonnaient à 340 000 », soulignent les promoteurs.

De plus, un décalage subsiste par rapport aux besoins. Pour soutenir la dynamique de croissance, il est donc « capital pour tout le secteur de la construction que le Pinel comme le PTZ soient préservés et poursuivis dans un contexte où les taux d’intérêt ne resteront pas durablement au point bas atteint en 2016 », a ainsi indiqué Alexandra François-Cuxac.

Libérer l’offre

Si la demande est là, l’offre que les promoteurs peuvent développer pour y répondre « reste trop contrainte : le stock de logements disponibles stagne, les délais d'écoulement sont passés de 14 à 9 mois entre 2014 et 2016 ».

La FPI appelle ainsi le Gouvernement à appuyer « sur l’accélérateur » en soutenant la demande et à « desserrer également les freins qui ralentissent la production de logements : les recours abusifs, les normes envahissantes, la rétention foncière ».

Concernant l’élection présidentielle, la FPI diffusera ses propositions aux candidats en mars. Elle attendra notamment d’eux « l’entretien de cette dynamique ». Le secteur de la construction reste « un puissant facteur de croissance et d’emploi, qui représente, au niveau national, presque 6% de la valeur ajoutée et 6,3% de l’emploi salarié ». Le secteur du logement permet lui de dégager chaque année plus de 60 milliards d’euros de recettes fiscales non délocalisables. « Soutenir le logement, c’est soutenir l’économie en même temps que répondre au premier besoin des ménages », avancent les promoteurs immobiliers.

« En 2017, la nouvelle équipe aura les cartes en main, soit pour entretenir cette dynamique, soit pour la casser : la FPI sera au rendez-vous pour proposer les bons choix, nés de son expérience du terrain et de sa connaissance des besoins », conclut Alexandra François-Cuxac.

R.C
Photo de une : ©Fotolia

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