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Aéraulique et thermique : la collaboration entre recherche et industrie porte ses fruits

Publié le 25 avril 2022

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« 2021 peut être qualifiée d’année de rebond », c’est le bilan que le CETIAT tire de l’année passée. Le représentant des professions des industries aérauliques et thermiques enregistre ainsi +10 % de chiffre d'affaires par rapport à 2020. Un résultat qui lui permet d’investir dans des projets d’installations ambitieux, et en particulier dans l’hydrogène.
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13,7 millions d’euros, c’est le chiffre d’affaires de 2021 annoncé par le Centre Technique des Industries Aérauliques et Thermiques (CETIAT), soit +10 % par rapport à 2020. Sans compter la taxe fiscale affectée (TFA), culminant à 4,7 millions d’euros, progressant donc de 18 % sur l’année précédente, voire de 13 % comparé à 2019. 

Une tendance qui s'explique par l’implication croissante des acteurs dans la transition énergétique. Il faut dire que le contexte s’y prête bien, entre le déploiement des aides MaPrimeRénov’ et la flambée des prix de l’énergie causée par la guerre en Ukraine

« C’est à la fois une formidable opportunité et un risque qu’il faut appréhender. Le succès des actions inscrites au Contrat d'Objectifs et de Performance sur les volets transition énergétique et décarbonation démontre que nous avons fait les bons choix, définis en concertation avec Uniclima et les pouvoirs publics », commente Pierre Claudel, nouveau directeur général du CETIAT depuis avril 2022. 

Un budget vers la transition écologique

 

Les indicateurs du Contrat d’Objectifs et de Performance (COP) sont effectivement à la hausse entre 2020 et 2023 sur le volet transition énergétique (+40 % par rapport à 2020). Pour l’heure, ce sont 22 projets pluriannuels qui ont été lancés, tandis que 350 industries participent à des manifestations organisées en 2021 avec l’Alliance Allice, se consacrant à la décarbonation de l'industrie. 

C’est dans cet objectif que le budget de ces actions collectives grimpe à 4,2 millions d’euros, contre 3,8 millions d’euros en 2020. À cela s’ajoute la TFA, nourrie par des co-financements publics ou privés, plus précisément de l’ADEME, l'Alliance ALLICE, EDF, GRDF, CETIM, Bulane, FF3C, CSTB et UNICLIMA, mais aussi un budget prévisionnel de 871 000 euros.

Concrètement, cette enveloppe servira à investir dans divers projets d’installations envisagés par les professionnels du CETIAT. Une partie sera consacrée au développement des fluides frigorigènes, essentiels pour le fonctionnement des pompes à chaleur, solution thermique dominant le marché. 

Mais le CETIAT ne met pas tous ses œufs dans le même panier. Pour preuve, d’autres dossiers porteront sur les énergies radiantes, la métrologie, les nouvelles énergies combustibles telles que le biofioul, etc. Mais l’ambition du CETIAT pour 2022 réside surtout dans l’hydrogène vert

Ainsi, la combustion de l’hydrogène et son application seront étudiées tant sur le champ industriel que résidentiel, dans une période de quatre à cinq ans. « Le CETIAT a notamment investi dans l'alimentation en hydrogène de ses laboratoires pour accompagner les industriels sur le volet crucial de la décarbonation. Cette plateforme permet d’initier une phase test pour savoir si le centre technique doit passer à la vitesse supérieure », explique-t-il.

Sur le budget prévisionnel, 600 000 € ont été alloués à la productivité des plateformes d'essais et d'étalonnages. « En notre qualité de CTI, nous nous devons d'être en avance, de remonter plus en amont dans les besoins de la profession. Mais préparer le futur et orienter la profession se traduit par un besoin de connaissances et d'expertise immédiate, et c’est clairement le domaine d’excellence du CETIAT », justifie Claude Freyd, président du CETIAT.

D’autant que par ces investissements, le centre technique a pour autre enjeu d’assurer un certain niveau de production. Objectif devant aboutir à une campagne de recrutement - sur un marché en forte pénurie de main d’œuvre -, mais aussi à la progression du chiffre d’affaires. Celui-ci devrait atteindre les 14,2 millions d’euros, répartis entre 4,6 millions de taxe fiscale affectée et 9,6 millions de prestations.

« Le premier trimestre 2022 enregistre un haut niveau de commandes. Toutefois, le contexte international invite à une extrême prudence. Si la tendance de fond est plutôt propice au développement de l’activité, la situation demeure incertaine et la profession n’est pas à l’abri d’un impact sur la chaîne d’approvisionnement. Cette situation sera déterminante pour connaître le montant de la TFA du second semestre », conclut le CETIAT.

 

Virginie Kroun
Photo de Une : Adobe Stock 
 

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