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l'AMF prend acte du retrait de Sacyr et ne l'oblige plus à une OPA

Publié le 22 avril 2008

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L'Autorité française des marchés financiers
(AMF) a annoncé lundi sa décision de ne plus obliger le groupe de BTP espagnol Sacyr à déposer une OPA sur le groupe français de construction et de services Eiffage, prenant acte que l'espagnol ne détenait plus d'actions du français.BR>
"L'Autorité prend acte de ce que Sacyr ne détient plus aucune action Eiffage et constate que (...) le projet d'offre publique d'échange de la société visant les actions Eiffage et la demande faite à Sacyr de déposer un projet d'offre publique sont caducs", dit-elle.
Cette annonce vient confirmer la fin de deux ans de conflit, qui avait débuté en 2006 quand Sacyr était devenu le premier actionnaire d'Eiffage, le constructeur emblématique du viaduc de Millau en France. Il avait ensuite tenté plusieurs fois, et en vain, d'entrer au conseil d'administration. La bataille a mobilisé la justice française mais aussi l'AMF, le "gendarme" de la Bourse française, qui en juin 2007 avait exigé de l'Espagnol le lancement d'une OPA sur le français, dont il détenait 33,2% du capital, estimant que Sacyr avait agi de concert avec d'autres actionnaires espagnols. Le 2 avril 2008, la cour d'appel de Paris avait rejeté sur la forme la décision de l'AMF.

Le 17 avril, Sacyr a annoncé son retrait définitif du capital d'Eiffage avec la vente de ses actions pour 1,92 milliard d'euros à des investisseurs institutionnels français. Après avoir acquis 10,95% du capital d'Eiffage auprès de Sacyr, la Caisse des Dépôts en détient désormais près de 20% (19,465%), devenant le deuxième actionnaire du groupe derrière les salariés (entre 26 et 28% du capital). L'assureur mutualiste français Groupama a acheté 3% d'Eiffage, portant ainsi sa part à 5,88% du capital d'Eiffage.

La décision de l'AMF n'entraîne pas la fin des poursuites judiciaires contre Sacyr. Luis del Rivero et le groupe espagnol restent accusés de "diffusion d'informations fausses ou trompeuses" et "défaut de déclaration de franchissement de seuil" de détention de part de capital. Selon Eiffage, ils auraient dû informer les autorités boursières qu'ils dépassaient le tiers du capital, un seuil qui déclenche obligatoirement le dépôt d'une OPA sur le reste du capital.

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