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L’industrie cimentière française optimiste pour 2017

Publié le 02 juin 2017

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Le SFIC (Syndicat Français de l’Industrie cimentière) a partagé jeudi dernier ses prévisions pour l'activité qu'il représente en 2017. Et cette année, alors que l'ensemble du secteur du BTP repart à la hausse, le marché du ciment pourrait, lui aussi, connaître une croissance de 3 à 4%. Des prévisions beaucoup plus optimistes que celles qui avaient été formulées il y a quelques mois.
 L’industrie cimentière française optimiste pour 2017 - Batiweb
C’est avec un optimisme plus marqué qu'auparavant que le SFIC a dévoilé ses prévisions sur l’activité du secteur du ciment en France pour l’année 2017. En effet, le syndicat mise aujourd'hui sur une hausse entre 3 et 4%, alors que fin janvier, les estimations se voulaient plus beaucoup modestes (+1,5%).

« La reprise dans le bâtiment, dans la construction et le BTP finit par se répercuter sur les consommations de ciment », a déclaré jeudi 1er mai Raoul de Parisot, président du Sfic, lors d’une conférence de presse organisée à l’occasion du bicentenaire de l’invention du ciment artificiel.

« Sur le premier trimestre 2017, on a connu une progression des ventes entre 1 et 2%, et on attend une accélération sur le second semestre », ajoute-t-il. C’est cette hausse des ventes meilleure qu’attendue qui a poussé le syndicat a revoir ses prévisions, s'attendait désormais à une consommation de ciment entre 17,9 et 18,1 millions de tonnes.

Un secteur ancien, de nouvelles technologies.

A l’occasion du bicentenaire de l’invention du ciment artificiel, par Louis Vicat en 1817, tous les grands du secteur se sont mis d’accord sur la nécessité de mettre l’accent sur la recherche et l’innovation. « Le matériau n’est pas figé, mais évolutif », d'après Raoul de Parisot.

Parmi les pistes évoquées, l’utilisation des granulats de béton recyclé, issus de la démolition des bâtiments, est la plus populaire. Ce procédé, appelé « recarbonatation », permet de stocker 150 kg de CO2 pour une tonne de béton déconstruit, selon des essais en laboratoire, soit un gain de ressources et une diminution de l’impact de l’activité sur l’environnement.

Une autre innovation en vogue est l’incorporation au béton de nouveaux éléments (nanoparticules, fils métalliques, capteurs, fibres végétales, nanotubes de carbone…), grâce auxquels il est possible de lui donner des propriétés nouvelles, et de créer plusieurs types de béton tous adaptés à un environnement ou une fonction particulière. On parle alors de béton « intelligent », ou « smart concrete ».

En exemple, on pourrait citer les bétons auto-réparants, auto-refroidissants (en stockant la chaleur), auto-nettoyants ou auto sensibles. Les chercheurs commencent également à s’intéresser aux bétons connectés, intégrant des puces électroniques.

Le futur et les applications de ces technologies sera évoqué lors d’un colloque scientifique international, organisé du 6 au 8 juin à l’Unesco, à Paris.

F.T (avec AFP)
Photo de Une : ©SFIC

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