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Le digital, un levier de croissance pour VELUX France

Publié le 06 octobre 2020

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Nommé à la présidence de VELUX France en mars dernier, André Dot revient sur la stratégie digitale du groupe, et nous en dit plus sur les actions menées en faveur du développement durable. Il lève également le voile sur ses ambitions pour les années à venir dans un contexte qui reste particulier.
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Chantiers arrêtés, sites de production fermés… La crise sanitaire n’aura pas épargné le secteur du bâtiment. Mais si le confinement a été synonyme de pertes, l’activité semble repartir à la hausse pour l’ensemble des branches du secteur. Le redémarrage est même particulièrement rapide pour un certain nombre d’entreprises à l’instar de VELUX France. 

Au niveau national, le groupe a tout d’abord vu son activité baisser de 50% par rapport à l’an dernier, pour se situer à - 20% voire - 30% au moment du déconfinement. « Nous avions prévu un retour à la stabilité des volumes après le déconfinement. Mais nous avons bouclé l’été à + 15 /+ 20% par rapport à l’année dernière. Le mois de juillet a été, contre toute attente, le 2e plus gros mois de l’histoire de Velux France. Notre atterrissage devrait se situer entre le niveau de l’année dernière et notre objectif », révèle André Dot, son Président.  

 

Comment expliquer ce renversement de situation ? Première explication, « le report des chantiers. Il y a eu un business qui est reparti beaucoup plus vite et beaucoup plus fort ». Autre raison, « c’est probablement un effet plus profond ». André Dot évoque le fait que les Français aient passé plus de temps chez eux et acheté plus de produits électroménagers ; des ménages qui se sont également lancés dans l’installation d’une fenêtre de toit, d’un store ou volet. « Tout ceci est encourageant ».

 

Une stratégie tournée vers le digital et l’expérience client

 

Pendant la crise, VELUX France a continué de communiquer mais de façon plus ciblée. « Nous misons beaucoup sur le digital, sur la capacité que l’on a de capter le consommateur suffisamment tôt, de l’aider tout au long de son parcours, et de le réorienter sur la filière professionnelle quand sa réflexion est suffisamment mûre ». « Les offres que l’on fait ne sont pas forcément des offres financières ou pécuniaires. Ce sont des offres qualitatives et qui vont permettre de tirer l’ensemble de la filière vers le haut. C’est cela que nous allons renforcer et sur lequel nous allons insister dans les années qui viennent ».

 

Le digital, « c’est pour nous fondamental », insiste André Dot. Un virage entrepris depuis plus de deux ans sous l’impulsion du CEO du groupe, David Briggs. « L’idée est de renforcer la proximité avec le consommateur, mais cela ne fonctionnera qu’avec un réseau fort d’installateurs partenaires ». En région parisienne, un outil est en cours d’expérimentation, à savoir VELUX Pro. Il va permettre la mise en relation des installateurs avec des particuliers souhaitant effectuer des travaux. Les leads consommateurs sont envoyés à trois professionnels qui vont pouvoir prendre contact avec le client, se déplacer à son domicile, et effectuer le devis « le plus adapté » à ses attentes. A travers cet outil, des idées et visuels pourront être transmis afin d’aider l’artisan à convaincre le consommateur. 

 

La digitalisation concerne aussi la formation, nous explique André Dot. « Nous avons fait des essais récemment, et c’est extrêmement prometteur. Ça n’exclura pas la formation physique mais certains rafraichissements réguliers peuvent avoir du sens ».

 

Des actions pour un monde plus durable

 

Le Groupe VELUX va également poursuivre ses actions en faveur d’un habitat sain et durable. A ce sujet, André Dot fait référence au projet RenovActiv lancé dans la banlieue de Bruxelles, mais ce n’est pas le seul. La société participe en effet à de nombreux projets démonstrateurs et entreprend des études avec des organismes scientifiques comme le Baromètre de l’Habitat Sain depuis 2015. « Nous travaillons àl’enrichissement de la connaissance collective.C’est aussi une façon de mettre en exergue les enjeux et d’alerter les acteurs institutionnels et économiques sur la nécessité de prendre en compte les critères de confort et de santé, comme la lumière, la qualité de l’air, l’acoustique dans les projets de rénovation et de construction ».

 

S’agissant du Plan de relance, et notamment du volet « rénovation », André Dot estime qu’il va « dans le bon sens ». Il regrette simplement, alors que les fenêtres de toit sont parfaitement éligibles en terme de performance énergétique, la limitation de l’aide au seul remplacement de fenêtres équipées de simple vitrage car cela ne correspond pas à la réalité du parc installé. 

 

Atteindre la neutralité carbone

 

En termes de réduction des émissions de CO2, le Groupe VELUX a récemment signé un accord avec l’ONG WWF International. L’objectif, compenser les 5,6 millions de tonnes de CO2 émises depuis sa création en 1941, et atteindre la neutralité carbone « à vie » d’ici 2041. 

 

Quelle est la genèse de ce partenariat ? André Dot explique que le projet a été imaginé par les équipes VELUX sous l’impulsion, cette fois encore, de David Briggs. Le CEO du groupe a bien compris qu’il devenait urgent d’agir pour la planète. « Nous n’avons plus le temps ». Et c’est aussi dans la nature de Velux que d’être engagée. « le Groupe VELUX appartient à des fondations et 90% de nos bénéfices sont restitués à la société afin de servir à des projets d’intérêt public », souligne le Président de VELUX France. Il estime aussi que l’entreprise « n’a pas le choix ». « Lorsqu’on est une entreprise comme VELUX, nos consommateurs attendent aujourd’hui et attendront demain que nous soyons sur tous ces sujets-là ». 

 

Protéger la biodiversité

 

« Le choix des projets que nous avons avec WWF, en Ouganda, en Birmanie… répond aussi à des objectifs de biodiversité. Nous avons choisi des forêts dans les zones tropicales, d’abord parce que c’étaient les meilleurs capteurs de carbone possible, et ensuite parce qu’il y a des enjeux de biodiversité spécifique dans ces régions que nous voulons aussi adresser », déclare André Dot. Il précise qu’en 2019, 99,6% des bois utilisés pour la fabrication des produits VELUX étaient certifiés (FSC, PEFC). « Nous retrouvons cette idée de forêt durable » où le bois est prélevé « de façon responsable pour préserver la biodiversité ». 

 

L’accord avec WWF est un peu la vitrine des actions entreprises par le Groupe VELUX en faveur de la neutralité carbone. « Ce que nous avons construit entre 2007 et 2020, ça a été de réduire de 50% nos émissions catégories 1 et 2, c’est-à-dire toutes les catégories d’émissions que nous maitrisons directement ». En 2019, nous avions réduit nos émissions de 47 %. « Nous serons probablement à l’objectif d’ici la fin de l’année, mais ça ne suffit pas ». Pour aller plus loin, la société s’est engagée à réduire ses catégories 1, 2 et 3 d’ici 10 ans. « Dans la catégorie 3, nous allons retrouver les émissions de CO2 de nos fournisseurs de verre, d’aluminium, de tous les partenaires avec qui nous travaillons et qui nous permettent de fabriquer nos produits ». Le Groupe VELUX va ainsi revoir la conception de ses produits, la manière avec laquelle elle sélectionne ses fournisseurs. « Il y aura les critères habituels de qualité de service, de coût, de fiabilité, mais il y aura aussi des critères de « sustainability » ». 

 

Contribuer aux objectifs d’économie circulaire

 

Autre sujet et pas des moindres, l’économie circulaire. « Il nous faut travailler d’une façon plus globale sur la filière recyclage du bâtiment. VELUX France a eu une démarche pionnière pour évaluer au plus près l’impact environnemental des produits VELUX : depuis 2014, création de fiches FDES (Fiches de Déclaration Environnementale et Sanitaire) en notre nom propre ». La société a également lancé des essais avec les distributeurs pour recycler de façon séparée les palettes, fenêtres et autres pièces. Le recyclage et la capacité de récupérer les produits font d’ailleurs partie des objectifs de réduction des émissions de CO2 de la catégorie 3. Mais pour y parvenir, « il faudra trouver des solutions beaucoup plus efficaces de recyclage et cela passera par une solution transversale », estime André Dot. 

 

VELUX France s’est déjà engagée auprès d’une filière de recyclage qui fonctionne « extrêmement bien », à savoir Ecosystem. « Nous versons une coparticipation pour que nos moteurs électriques soient recyclés. Il faut que nous ayons une filière aussi efficace sur l’ensemble des produits du bâtiment, parce que nous avons des produits nobles, totalement valorisables ». Le recyclage se veut ainsi un des chantiers du groupe pour 2021. 

 

André Dot revient enfin sur la notion de digital, un mot qu’il faut « démystifier ». Il considère indispensable de juxtaposer développement durable et digital pour être au plus près des besoins des clients. « Et cela ne fonctionnera qu’avec un réseau fort, des partenaires établis dans la distribution et avec les entreprises du bâtiment. », conclut-il. 

 

Propos recueillis Rose Colombel
Photo de une : ©VeluxFrance - André Dot

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