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La santé au cœur d’une nouvelle note du Plan Bâtiment Durable

Publié le 16 octobre 2019

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Dans une nouvelle note publiée le 15 octobre dernier, le Plan Bâtiment Durable donne la parole à Suzanne Déoux, docteur en médecine et à Florence Péronnau, conseillère en stratégie immobilière des entreprises. Les auteures y font un certain nombre de préconisations pour remettre l’Homme et sa santé au cœur de la conception des bâtiments.
La santé au cœur d’une nouvelle note du Plan Bâtiment Durable - Batiweb

Le groupe de travail « Réflexion Bâtiment Responsable 2020-2050 » du Plan Bâtiment Durable publie la note thématique « Bâtiment responsable et santé » dont l’objet est « d’approfondir le lien entre santé et cadre bâti ».

 

La note souligne : « L’être humain dépend de son environnement et cette dépendance le rend vulnérable aux caractéristiques de ses différents espaces de vie (…). Les acteurs de l’industrie immobilière ont donc pour souci constant de préserver et de protéger la santé de l’Homme, de la conception jusqu’à l’exploitation du cadre bâti, en connexion avec son environnement ».

 

« Prendre soin des occupants en les incitant à des comportements plus sains doit constituer le premier acte responsable de toute la profession », poursuit le document.

 

Qu’est-ce qu’un bâtiment responsable ?

 

La note insiste, la conception des bâtiments doit répondre aux besoins fonctionnels des résidents, des besoins qui diffèrent en fonction que les bâtiments soient « d’habitation », « d’apprentissage », « de soins » ou encore « d’entreprise ».

 

Pour comprendre de quelle façon le bâti sollicite ses occupants, Suzanne Déoux partage le schéma suivant :

 

 

Les auteures de la note évoquent trois familles de besoins :  les besoins physiologiques ou vitaux (avec une prise en compte de la qualité de l’air intérieur, l’impact du bruit, la luminosité…), les besoins liés à la sensorialité et à notre sensibilité générale (voir, entendre, toucher, sentir…), et les besoins psycho-sociaux (sécurité, épanouissement, convivialité, biophilie…).

 

Elles insistent : « Les changements d’usage, la réversibilité des bâtiments devront donc prendre en compte les besoins humains fondamentaux dans leur utilisation future si l’on veut préserver la santé dans son acception globale ». Elles estiment également que pour répondre aux besoins des occupants, l’architecture « apparaît comme une réponse thérapeutique ».

 

Limiter l’exposition aux agents pathogènes

 

Pour relever le défi des bâtiments plus performants pour la santé, la note rappelle l’importance de limiter l’exposition aux agents pathogènes. « Une approche globale d’anticipation et d’amélioration dans l’acte de construire et de réhabiliter devient donc une nécessité ».  

 

 

Il est indispensable de prendre en compte la nature du sous-sol, l’environnement extérieur, les produits de construction et de finition, les équipements et leur maintenance, les usages. Quant aux acteurs de l’acte de construire, ils devront « avoir les compétences nécessaires pour produire des bâtiments respectueux de la santé ».

 

Un cadre bâti plus sain

 

La note formule enfin des recommandations autour de cinq axes pour un bâti respectueux de la santé de ses occupants.

  • Une mise en œuvre « évaluée », « contrôlée », « qualifiée » et « maintenable » des matériaux de construction et des équipements ;
  • Une prise en compte « quantifiée », « corrigée », « aidée », « reconnue » et « pilotée » de l’impact de l’environnement quotidien sur le bien-être de l’Homme ;
  • La santé traitée de façon globale du bâtiment à la ville (déployer l’intelligence artificielle, favoriser la mobilité par des parcours physiques, mettre en place de leviers de transformation de comportement plus sains, etc.) ;
  • Prendre davantage en considération la santé sociale (pédagogie auprès des occupants, favoriser la mixité intergénérationnelle, faciliter l’appropriation des espaces, diversifier les moyens et lieux de communication…) ;
  • Dynamiser la santé sociétale (développer l’économie circulaire notamment, choisir des solutions frugales et des modes opératoires simples et pérennes, favoriser l’accès à la culture, etc.)

R.C
Photo de une : ©Adobe Stock

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