Les infrastructures et les collectivités locales de cette immense région « ne sont pas prêtes pour le changement climatique », indique dans sa conclusion un rapport de la Table ronde nationale sur l'environnement et l'économie (TRNEE), organisme lancé il y a une vingtaine d'années pour favoriser le développement durable. « Des bâtiments aux routes, des aéroports aux oléoducs, les infrastructures sont essentielles à la sécurité des collectivités modernes », explique le président de la TRNEE, David McLaughlin, dans un communiqué de présentation du rapport.

La TRNEE propose une révision des normes du bâtiment et des travaux publics. Le réchauffement, avertit-elle, risque d'affecter les routes, les bâtiments, les sites de traitement des déchets industriels, les lignes de transport d'énergie et d'autres infrastructures importantes. Le rapport évoque la détérioration possible des routes de glace, utilisables tant que leur surface ne fond pas, et l'érosion des côtes, plus souvent touchées par les vagues.

Il formule seize recommandations, proposant d'améliorer la collecte d'informations sur le climat et le pergélisol, de réformer le système d'assurances et de financer avec des fonds du budget fédéral la construction de nouvelles infrastructures adaptées au changement climatique. Invoquant la réduction souhaitable des émissions de gaz à effet de serre, thème central de la prochaine conférence de Copenhague, la TRNEE souligne qu'il s'agit d'évolution à long terme et qu'il faut combattre dès maintenant les effets locaux du réchauffement qui « semblent inévitables ».

Bruno Poulard (source AFP)