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Non, l’éclairage artificiel n’est pas dangereux plaide le Syndicat de l’éclairage

Publié le 10 mai 2019

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Le Syndicat de l’éclairage profite d’une récente publication de la Commission internationale pour faire le point au sujet de la « lumière bleue et ses effets », qui ne manquent pas de faire couler de l’encre. Si la lumière artificielle est très encadrée, ses effets ne diffèrent pas de celle produite par le soleil. Il serait mal approprié de parler de « danger de la lumière bleue ». Explications.
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Avec l’arrivée des ampoules LED et l’usage accru des écrans (smartphone, tablettes et ordinateur), de nombreux articles ont pointé du doigt la lumière bleue et ses risques. La Commission internationale de l’éclairage a récemment publié une « Prise de position sur les dangers de la lumière bleue », souhaitant mettre à plat des messages parfois alarmants sur ce rayon lumineux. Le Syndicat de l’éclairage a saisi l’occasion pour en faire de même. Pour lui, le terme de « danger » n’est pas adapté car « la lumière, vitale pour l’homme, est essentielle pour régler notre rythme circadien et notre humeur ».

 

La couleur de l’horloge biologique

 

La lumière, naturelle ou artificielle, est composée de plusieurs rayons de couleurs (ayant chacun des longueurs d’ondes spécifiques), dont… le bleu !

« L’homme n’est pas cavernicole, explique le Syndicat de l’éclairage, il est fait pour vivre le jour et à l’extérieur ». Le rayon bleu de la lumière naturelle, capté par l’œil, sert à « synchroniser l’horloge biologique » et à imposer un rythme de 24 heures à l’humain. « La lumière bleue est donc nécessaire à l’homme », affirme le Syndicat en mettant en avant ses effets sur l’humeur et la santé : « la dépression saisonnière est un exemple typique de pathologie causée par un manque de lumière durant l’hiver ».

A l’inverse, être exposé à une lumière suffisamment chargée en bleu le soir suffit à retarder le sommeil et « semer le désordre dans nos rythmes » car le cerveau reçoit le signal qu’il fait jour. « S’ensuivront un sommeil de moins bonne qualité, une plus grande fatigue, de l’irritabilité… les conséquences sont multiples », décrypte le Syndicat de l’éclairage.

 

Un cadre réglementaire pour les éclairages

 

La lumière, à des doses plus fortes, peut avoir peut avoir des répercussions néfastes sur le corps (coups de soleil par exemple). L’observation d’une source de lumière trop forte endommage la rétine mais pour se protéger, par réflexe, le regard se détourne.

Les lumières vendues dans le commerce répondent à un cadre réglementaire : elles sont classées de RG0 (sans risque) à RG3. « Aujourd’hui, la loi exige que tous les matériels d’éclairage (lampes, luminaires) mis sur le marché européen aient subi une évaluation de ce risque », rappelle le syndicat.

Dans les faits, les sources classées RG2 ou RG3 ne concernent que les usages scientifiques ou industriels car l’immense majorité des éclairages utilisés sont classés RG0 ou RG1 (sans risque ou risque faible pour un usage normal).

« Les niveaux d’exposition sont souvent plus bas que ceux auxquels on est confronté à l’extérieur lorsqu’on regarde un ciel bleu », commente la Commission Internationale de l’Eclairage. En outre, l’exposition de l’œil à des niveaux dommageables pour la rétine provoque un « éblouissement d’inconfort et que regarder fixement de telles sources ne pourrait être considérer comme un usage normal ».

 

Du bon usage du terme « danger »

 

La dernière publication de la Commission Internationale de l'Eclairage explique que « les limites d’exposition aux dangers de la lumière bleue de lampes à incandescence ou de LED sont équivalentes pour des températures de couleur similaires ».

Pour elle et le Syndicat de l’éclairage, le terme « danger » utilisé pour la lumière bleue « devrait être réservé au risque photochimique sur la rétine, usuellement associé à l’exposition à des sources de lumière vive, comme le soleil ou les arcs de soudure », pas à son effet sur le rythme biologique.  

 

L. C.

Photo de Une : © Adobe Stock

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