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Le périphérique nord du Grand Lyon sera géré en PPP, d'importants travaux à la clé

Publié le 04 novembre 2014

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Le Grand Lyon a donné lundi son feu vert à la gestion pour vingt ans en partenariat public-privé (PPP) de son boulevard périphérique nord mis en service en 1997. A la clé figurent d'importants travaux motivés par le renforcement de la réglementation en matière de sécurité dans les tunnels routiers à la suite de la catastrophe du tunnel du Mont-Blanc en 1999. Prévus pour durer vingt-huit mois, leur coût est évalué à 131,8 millions d'euros.
Le périphérique nord du Grand Lyon sera géré en PPP, d'importants travaux à la clé - Batiweb
A compter de janvier 2016, le tronçon nord du périphérique lyonnais entrera en chantier pour vingt-huit mois. En prévision de ces travaux, le Grand Lyon a validé lundi un nouveau mode de gestion de l'ouvrage en partenariat public-privé (PPP).

Ainsi, à compter du 2 janvier 2015 et ce pour vingt ans, un groupement d'entreprises baptisé « Léonard » constitué du groupe de BTP Fayat, de la société des autoroutes du Nord et de l'Est de la France (Sanef) et du fonds d'investissement du groupe Banque Populaire-Caisse d'Epargne (BPCE) exploitera cette voie de circulation longue de 10 kilomètres dont 6,5 de tunnels reliant l'autoroute A6 à l'est de l'agglomération.

Des travaux « particulièrement techniques »

Jusqu'à présent, les trois principaux tunnels du boulevard périphérique nord de Lyon, mis en service en 1997 et plus connu sous le nom de Teo, étaient gérés en régie intéressée par Vinci. 

« Nous avons opté pour cette formule, car les travaux engagés sont particulièrement techniques et doivent être réalisés en minimisant l'impact sur le trafic » a expliqué au magazine Acteurs de l'économie, Jean-Luc Da Passano, vice-président du Grand Lyon chargé des grands ouvrages et des grandes infrastructures. « Le montage permet au grand Lyon de percevoir les recettes du péage et de continuer à déterminer les tarifs. Ca ne coutera rien aux contribuables ».

Ventilation, systèmes électriques, signalisation...

Prévus pour débuteront en janvier 2016, les travaux de remise aux normes sont motivés par le renforcement de la réglementation en matière de sécurité dans les tunnels routiers à la suite de la catastrophe du Mont-Blanc en 1999. Ils s'échelonneront jusqu'en avril 2018 pour un coût estimé à 131,8 millions d'euros.

« Nous allons impacter sur la ventilation, le durcissement des systèmes électriques et de signalisation, le creusement d’inter-tubes et la réfection des matériaux de parement. En effet, ces derniers ont été jugés pas assez résistants face aux risques d’incendies. », avait précisé le 10 octobre dernier, Jean-Luc Da Passano, dans une interview accordée au site Lyon Capitale.

 Un loyer annuel de 17,8 millions d'€

En contrepartie, le Grand Lyon, qui devra recevoir gratuitement dans vingt ans l'ouvrage et les nouveaux équipements construits, versera à « Léonard » un loyer annuel de 17,8 millions d'euros en moyenne pour un total sur la durée du contrat de 355,8 millions d'euros TTC.

« Le PPP va coûter moins cher au contribuable que ce que le boulevard périphérique nord coûte en régie intéressée (actuellement une délégation de service public confiée à la société OpenLy, ndlr) », a assuré Gérard Claisse, vice-président de la communauté urbaine de Lyon lors d'un point-presse.

Le Grand Lyon conservera la recette des péages et in fine de la politique tarifaire.

A. LG (avec AFP)
© Alexi TAUZIN (Fotolia)

 

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