La Ville de Paris a lancé ce jour une « votation citoyenne » invitant les Parisiens à voter pour ou contre le « plan climat air énergie », une initiative visant à mobiliser les citoyens autour des objectifs environnementaux de la capitale. Rappelons que le plan climat a été voté à l’unanimité en novembre 2017. Il répertorie 500 mesures dans plusieurs domaines d’actions dont le logement et l’énergie.
Du 25 mai au 3 juin, les Parisiens de 15 ans et plus, quelle que soit leur nationalité, pourront exprimer leur adhésion au
Plan Climat porté par la Ville de Paris.
Cette «
votation citoyenne » vise surtout à «
engager » les citoyens, a indiqué jeudi la mairie de Paris. Les objectifs fixés par le Plan Climat sont en effet ambitieux et vont nécessiter «
la mobilisation de tous les acteurs du territoire ».
Il s'agit ainsi «
d'interroger les Parisiens sur la mise en oeuvre du plan, mais surtout d'inciter tout le monde à s'engager », a indiqué à l'AFP Célia Blauel, adjointe écologiste à l'environnement auprès de Mme Hidalgo.
La ville de Paris «
peut agir sur 20% des émissions de gaz à effet de serre, mais nous n'avons pas de prise sur les 80% restants », dit-elle.
Les résultats donneront une indication sur «
l'engagement des Parisiens. S'ils votent non, cela veut dire que nous aurons un gros travail à faire autour des enjeux du plan », ajoute-t-elle.
115 urnes seront réparties dans tout Paris et notamment dans les mairies d’arrondissement. Il sera également possible de voter en ligne. Les résultats seront connus «
quelques jours » après la clôture du scrutin.
Une initiative vivement critiquée par l’opposition
Le lancement de cette concertation a été vivement critiqué par l’opposition qui relève que le scrutin porte sur un plan déjà voté à l’unanimité.
Pour les Républicains, Anne Hidalgo «
se sert une nouvelle fois de l'enjeu climatique comme diversion (...) aux motifs d'insatisfaction des Parisiens » et «
cherche à obtenir un plébiscite afin de se relancer » avant les élections municipales. Le groupe, qui a alerté le préfet de police, dénonce aussi l'installation d'urnes devant des lycées, contraire «
aux règles les plus élémentaires de sécurité » en période de menace terroriste.
La «
manœuvre politicienne est grossière », a estimé le groupe PPCI (pro-Macron ex-LR) qui appelle à s'abstenir de ce «
simulacre de vote démocratique ».
«
Simulacre de démocratie » aussi pour Danielle Simonnet (La France Insoumise), selon qui un référendum sur les jeux Olympiques aurait été «
bien plus démocratique ».
R.C (Avec AFP)
Photo de une : ©Fotolia