Fonds pour l’innovation européen : des projets lauréats français... et du BTP !
Publié le 10 novembre 2025, mis à jour le 10 novembre 2025 à 17h09, par Virginie Kroun

La Commission européenne a publié le 3 novembre dernier les lauréats de l’appel à projets du Fonds pour l’innovation de l’Union européenne. Le dispositif tend à soutenir les démarches technologiques lancées au sein des pays membres, en faveur de la transition écologique et du bas carbone.
14 projets français lauréats
« Alimenté par les recettes issues de la vente des quotas de CO₂ dans le cadre du système d’échange de quotas d’émission de l’Union européenne (SEQE-UE), il permet à la Commission européenne de lancer chaque année plusieurs appels à projets », est-il expliqué dans un communiqué du ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle, énergétique et numérique.
Car Bercy se réjouit de voir dans le palmarès 14 projets français. La France devance ainsi l’Espagne (6 lauréats), comme la Finlande, la Norvège et la Belgique (5 projets retenus chacun). Le podium « montre que la France est pleinement engagée dans le développement de technologies bas carbone d’avenir, compétitives et exportables », félicite le ministre Roland Lescure.
Les projets français représentent 650 millions d’euros, à conventionner avec la Commission européenne. La Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC) et la Direction générale des entreprises (DGE) seront le point de contact afin d’accompagner ces projets.
Le ciment et les EnR à l’honneur
Mais surtout, six projets concernent le BTP. Notamment l’industrie cimentière, avec la démarche AirvaultGoCO2, pilotée par Heidelberg Materials. Son objectif : mettre le système de capture de carbone (CCUS) au service de la décarbonation d’une cimenterie.
Neocem Holding, aussi sur le podium, porte le programme LCSCM, étudiant des ajouts cimentaires alternatifs au clinker. Rappelons que ce composant cause la majorité des émissions carbone de l’industrie cimentière, à la phase production.
Réduire la teneur en clinker et le capture de stockage de carbone sont au cœur du projet VAIA de Vicat. L’expérience sera menée à la cimenterie de l’industriel à Montalieu-Vercieu (Isère).
Les énergies renouvelables (EnR) s’affichent également sur le podium. En témoigne le projet Leymel de Tenergie, qui consiste à déployer un système énergétique hybride. Une station de transfert d’énergie par pompage doit être associée à du photovoltaïque flottant. Résultats visés : « stockage d’énergie au service de la robustesse du réseau électrique ». Une ferme de photovoltaïque flottant est également en cours de développement via le programme Wattraxis de Soleil Elements 26.
Éolien en mer et génie civil se rencontrent aussi via le projet Fos3F. Pensé par Ideol, il a pour but de développer la production de flotteurs bétons, adressés à l’éolien flottant.
Par Virginie Kroun










