EDF Renouvelables annonce avoir conclu un accord avec la start-up Carbon pour lui céder l’entreprise Photowatt, l’un des derniers fabricants français de panneaux photovoltaïques.

40 millions d’euros d’investissements

Le projet de reprise prévoit un investissement de 40 millions d’euros, notamment pour la création d’une unité de production de modules photovoltaïques d'une capacité de 500 MWc, « soit l'équivalent d'un million de panneaux solaires par an », d’ici « la fin de l’année 2025 », précisent Carbon et EDF Renouvelables.

EDF s’engage de son côté à fournir des panneaux photovoltaïques pour soutenir cette nouvelle production « made in France ».

L’entreprise Carbon assure qu’elle prévoit de maintenir les 170 emplois sur le site de Bourgoin-Jallieu, en Isère (38), et même de créer 30 postes supplémentaires « à horizon 2026 ».

Un projet peu crédible ?

Toutefois, l’intersyndicale de Photowatt reste sceptique face à ce projet, le jugeant peu crédible, et craignant un plan social « maquillé ». Selon certains, EDF Renouvelables chercherait à « soigner son image en déléguant la fermeture de Photowatt à un tiers ».

D’après un élu syndical, ce projet de méga-usine de panneaux photovoltaïques ne serait pas soutenu par de potentielles aides de l’État dans le cadre du Net Zero Industry Act (NZIA) - un plan européen destiné à aider les industries vertes – ce qui prouverait le manque de solidité du business-plan.

Photowatt, qui produit notamment des « wafers » - plaquettes de silicium qui entrent dans la fabrication des cellules photovoltaïques - avait été repris par EDF en 2012, sous la pression du président Nicolas Sarkozy.

Mais l’entreprise connaît des difficultés de longue date, dans un marché rendu compliqué par la concurrence chinoise à bas prix.

Claire Lemonnier (avec AFP)
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