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Réforme du CITE : l’épineuse question du reste à charge

Publié le 04 décembre 2019

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Une table ronde sur la transformation du CITE s’est tenue ce mercredi 4 décembre en présence de Jean-Marc Zulesi, député LREM des Bouches-du-Rhône. Les intervenants, conviés par Energies et Avenir, ont notamment appelé le gouvernement à prendre en compte l’augmentation du reste à charge pour les ménages, alors même que la réforme vise un recentrage vers les plus modestes.
Réforme du CITE : l’épineuse question du reste à charge - Batiweb

Un débat autour de la réforme du CITE, lancé à l’initiative d’Energies et Avenir, s’est tenu ce mercredi 4 décembre.

 

Mesure budgétaire ou réelle efficacité ?

 

Philippe Méon, président d’Energie et Avenir, s’est dans un premier temps demandé si cette réforme aurait une réelle efficacité ou si ce n’était pas plutôt une réforme financière pour faire des économies budgétaires.

 

Jean-Marc Zulesi, député LREM des Bouches-du-Rhône, a défendu l’objectif du gouvernement de recentrer les aides sur les ménages les plus modestes, mais reconnu une problématique budgétaire.

 

Danyel Dubreuil, coordinateur de l’initiative « Rénovons », a pour sa part appelé le gouvernement à faire des « exceptions budgétaires » pour l’enjeu social qu’est la lutte contre la précarité énergétique, et l’enjeu environnemental des émissions de gaz à effet de serre.

 

Trouver une solution pour financer le reste à charge

 

Pour D. Dubreuil, recentrer les aides sur les ménages les plus modestes est contradictoire étant donné l’augmentation du reste à charge, estimé à 25 % par Philippe Méon.

 

Albane Gaspard, animatrice de secteur « Rénovation énergétique » à l’Ademe – qui a participé à une étude sur la typologie des ménages réalisant des travaux – souligne qu’il existe un réel décalage entre les politiques publiques et la réalité pour les ménages. Pour elle, tout comme pour Danyel Dubreuil, il est indispensable de mieux accompagner humainement les ménages les plus modestes.

 

Revenant sur le reste à charge, le président d’Energies et Avenir propose de trouver un moyen de le financer par les économies futures réalisées. Le vice-président a quant à lui suggéré la mise en place d’une cagnotte qui financerait le reste à charge, sous la forme d’une avance.

 

Autre requête adressée par Energies et Avenir : la réintroduction des chaudières à très hautes performances énergétiques (THPE) pour les déciles 5 à 8, c’est-à-dire les ménages intermédiaires. Une décision encore en discussion au Sénat, et qui devrait être votée « la semaine prochaine ».

 

« Il y a aujourd’hui un peu plus de 3,5 millions de chaudières qui ont plus de 20 ans en France. Or, nous avons fait une étude en 2018, et rien que le changement de générateur peut permettre jusqu’à 40 % d’économies d’énergie et autant de réductions d’émissions de CO2 », a insisté Philippe Méon.

 

Jean-Marc Zulesi rappelle pour sa part que les chaudières à bois et chauffages biomasse, de même que les VMC double flux, ont bien été réintégrés dans le dispositif d’aides.

 

Affaire à suivre.

 

Claire Lemonnier

Photo de une : ©C.L.

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