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Transition énergétique : « l'impulsion positive » donnée par la France inspire Bruxelles

Publié le 04 octobre 2017

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Maros Sefcovic, vice-président de la Commission européenne, commissaire en charge de l’Union de l’Energie, a salué « l’impulsion positive » donnée par le président de la République, Emmanuel Macron, en faveur de la transition énergétique. A la veille d’une visite en France, il a annoncé vouloir amplifier les actions menées par le gouvernement français au niveau européen.
Transition énergétique : « l'impulsion positive » donnée par la France inspire Bruxelles  - Batiweb
La Commission européenne voit d’un très bon œil les efforts réalisés par le gouvernement français en matière de transition écologique et n’hésite pas à le faire savoir.

A la veille d’une visite en France, Maros Sefcovic, commissaire en charge de l’Union de l’Energie a en effet distingué les mesures prises par la France. «Le Président Macron a donnée une impulsion très positive dans son récent discours, soulignant à quel point la France voulait être ambitieuse dans la transition écologique », a-t-il déclaré à l’AFP.

« Il le voit comme un élan important pour la modernisation de nos industries, comme un signal pour nos investisseurs et nos innovateurs. J'aimerais amplifier tout cela », a-t-il ajouté.

Vers de nouvelles réformes

Rappelons qu’en novembre 2016, la Commission européenne a publié un « paquet Energie propre », un document réunissant un ensemble de propositions de réformes et répondant à trois objectifs principaux : prioriser l’efficacité énergétique, parvenir au premier rang mondial en matière d’énergies renouvelables et offrir des conditions équitables aux consommateurs.

A sa publication, Maros Sefcovic avait déclaré : « Le paquet de ce jour va dynamiser la transition énergétique en modernisant notre économie. À la tête de l'action mondiale pour le climat ces dernières années, l'Europe donne aujourd'hui l'exemple en créant les conditions pour des emplois, de la croissance et des investissements durables. »

Le dit document viendrait réviser pas moins de huit législations européennes. Il vise notamment à renforcer le marché unique de l’énergie et porte également sur l’organisation du marché de l’électricité.

L'exécutif européen a par exemple proposé de supprimer progressivement tous les tarifs réglementés de l'électricité dans l'UE, un sujet que le commissaire sait « sensible » en France alors que le Conseil d'Etat vient de juger que ces mêmes tarifs étaient contraires au droit européen pour le gaz, a souligné M. Sefcovic.

« Nous sommes dans une situation où les prix de gros sont bas, donc personne ne veut investir dans l'énergie, mais les prix au détail sont perçus comme élevés par la plupart des Européens. Nous devons donner au marché le signal que nous allons introduire plus de concurrence, et plus généralement que les prix vont baisser », a expliqué Maros Sefcovic pour justifier la proposition de la Commission. 

Le Parlement européen et le Conseil de l'UE sont actuellement en train de décider de leurs positions respectives sur cet ensemble de réformes, avant d'entamer les discussions pour trouver un compromis. M. Sefcovic espère que les réformes seront bouclées dans le courant 2018.

Le secteur électrique français appelle les institutions françaises à se mobiliser

Si le secteur électrique français salue bon nombre d’avancées positives du « paquet énergie propre », plusieurs propositions actuellement débattues « auront un impact extrêmement structurant pour la France », signale un communiqué.

L’Union Française de l’Electricité relève en effet des incohérences entre les objectifs d’efficacité énergétique, d’EnR et de prix du Co2. Elle pointe du doigt une réforme du marché « qui ne permettra pas de donner les signaux de long terme nécessaires aux investisseurs » et un risque de « dissociation entre responsabilité politique et opérationnelle dans la gestion de l’équilibre du système électrique ».

Déclarant : « l’avenir du système électrique français se joue maintenant », l’UFE attend une mobilisation accrue des institutions françaises pour faire valoir les intérêts nationaux.

« Nos institutions doivent être présentes et engagées à faire valoir dans les compromis les options qui tiennent compte des spécificités de la France », prévient Christine Goubet-Milhaud, présidente de l'Union française de l'électricité.

L’organisme plaide en outre pour « un cadre européen stable et non-discriminatoire pour les mécanismes de capacité, afin d’assurer la sécurité d’approvisionnement ».

R.C (Avec AFP)
Photo de une : @Fotolia

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