ConnexionS'abonner
Fermer

Crise du logement neuf : la région Île-de-France ne fait pas exception

Publié le 03 octobre 2023

Partager : 

La Fédération Française du Bâtiment (FFB) Grand Paris Île-de-France présentait ce mardi sa conjoncture pour le deuxième trimestre 2023. Sans surprise, les chiffres du logement neuf sont mauvais, mais toutefois légèrement moins pires que la moyenne nationale. L’activité entretien-rénovation en IDF se révèle en revanche être la moins bonne à l’échelle de la France entière.
Crise du logement neuf : la région Île-de-France ne fait pas exception - Batiweb

Lors de la conférence de presse, Édouard Durier, vice-président en charge des Affaires économiques de la Fédération Française du Bâtiment (FFB) Grand Paris Île-de-France, a d’emblée prévenu que les résultats étaient encore plus inquiétants qu’au trimestre précédent.

« La crise du logement n’a désormais plus rien d’une supposition (…) Nous craignons une année 2024 extrêmement compliquée », a-t-il annoncé.

« En Île-de-France, le manque de logements neufs est une réalité depuis plus de 10 ans. Faute d’autorisations nécessaires et à cause des prix du foncier, les entreprises n’ont tout simplement pas la possibilité de répondre aux besoins des Franciliens », a-t-il ajouté. Et de rappeler : « 70 000 logements doivent être construits par an, or, depuis 10 ans, la moyenne est de 30 000 logements ».

 

De mauvais résultats en IDF, mais meilleurs que la moyenne nationale

 

À fin mai sur 12 mois, la baisse est toutefois légèrement plus contenue en IDF que pour la moyenne nationale, avec -14,6 % pour les permis de construire, contre -22,8 % au niveau national.

Même tendance côté mises en chantier, avec -9,4 % en IDF, contre -13,2 % sur l’ensemble de la France. Dans le détail, la FFB Grand Paris IDF souligne de grandes disparités entre les différents départements franciliens, avec -28,5 % à Paris, contre +28 % dans le Val-de-Marne.

Les ventes de logements des promoteurs enregistrent une chute de -30,4 % (contre -40,4 % pour la moyenne nationale), tandis que les Cmistes déplorent -43,9 % (contre -38,1 %).

Dans le détail, les ventes de logements collectifs ont chuté de -24,8 % sur un an à fin juillet, avec notamment -31 % dans les Hauts-de-Seine, -30,9 % en Seine-et-Marne, ou encore -27,9 % en Seine-Saint-Denis.

Selon Édouard Durier, cette crise du logement neuf n’aurait pourtant pas encore eu véritablement d’impact sur les défaillances d’entreprises du bâtiment, qui enregistrent tout de même +35,8 % au T2 2023.

À noter ce trimestre également, un fléchissement pour le non résidentiel, qui enregistre notamment -2,8 % de surfaces commencées en IDF (contre +0,8 % à l’échelle nationale), et -13,9 % de surfaces commencées.

 

… sauf pour l’entretien-rénovation

 

Par ailleurs, l’activité francilienne en entretien-rénovation se révèle être la plus basse de France, avec +1 %, contre +2,4 % pour la moyenne nationale.

Également intervenue lors de la conférence, Isabel Talaia, la nouvelle présidente de la FFB Artisans, a salué la hausse du budget MaPrimeRénov’ pour 2024, mais aussi appelé à conserver des taux de TVA à 10 % pour les travaux non énergétiques. Sur ce point, Édouard Durier souligne qu’une hausse de TVA risquerait d’inciter les particuliers et maîtres d’ouvrage à se tourner vers des travaux non déclarés, avec pour conséquence des travaux moins qualitatifs à la clef.

Enfin, la présidente de la FFB Artisans, a souligné que 33 % des parts de marché avaient été attribuées à des TPE/PME dans le cadre des chantiers des Jeux Olympiques de Paris 2024, selon les premiers résultats de l’étude de la CERC IDF.

 

Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock

Sur le même sujet

bloqueur de pub détecté sur votre navigateur

Les articles et les contenus de Batiweb sont rédigés par des journalistes et rédacteurs spécialisés. La publicité est une source de revenus essentielle pour nous permettre de vous proposer du contenu de qualité et accessible gratuitement. Merci pour votre compréhension.