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Le marché des bureaux devra se réinventer pour surmonter la crise

Publié le 08 avril 2021

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En ce début d'année 2021, le marché des bureaux fait toujours grise mine avec la crise sanitaire et la généralisation du télétravail. Le groupement Immostat enregistre ainsi une chute de -39 % des investissements et de -30 % des transactions par rapport à un an plus tôt. Selon le rapport annuel du cabinet JLL, les bureaux devront désormais se réinventer pour faire face à la crise et retrouver leur attractivité, notamment grâce au coworking et au flex office.
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Pas d'amélioration en vue pour le marché immobilier des bureaux. Le groupement Immostat a dévoilé les chiffres du premier trimestre 2021 ce jeudi 8 avril, et la reprise ne semble pas être pour tout de suite.

 

Il faut dire que le retard sur la vaccination, les différents confinements, et la généralisation du télétravail n'y aident pas.

 

« La reprise économique sera conditionnée par l’accélération de la campagne de vaccination et le fait d’avoir vacciné toutes les personnes majeures qui le souhaitent d’ici la fin de l’été », estime Marie-Laure Leclercq De Sousa du cabinet spécialisé JLL.

 

Après une chute de -45 % du marché des bureaux sur l'ensemble de l'année 2020, les investissements restent à la peine en ce début d'année 2021. Ainsi, le groupement Immostat enregistre une baisse de -39 % des investissements entre le premier trimestre 2020 et le premier trimestre 2021.

 

Même chute pour les volumes de transactions locatives et les ventes, qui ont baissé de -30 % par rapport à un an plus tôt.

 

Parallèlement, la surface de bureaux vacants est en hausse de 30 %, et atteint 3 787 000 m2 en Île-de-France. Mais malgré cette baisse de la demande et la hausse de la vacance, le prix moyen des bureaux a tout de même augmenté de +7 % sur un an en Île-de-France, pour atteindre 8 420 euros du m2.

 

Des bureaux qui devront être plus flexibles et prendre en compte le bien-être

 

A plus long terme, de nombreux défis s'imposent aux bureaux pour surmonter cette crise du marché. La crise sanitaire a notamment rebattu les cartes en termes de trajets et de bien-être. Les salariés aspirent de plus en plus à pouvoir télétravailler plusieurs jours par semaine ou à faire du coworking à proximité de chez eux.

 

Dans son 6ème rapport annuel sur les tendances mondiales de l'immobilier d'entreprise, publié mercredi 7 avril, et qui s'appuie sur les témoignages de 150 entreprises à travers le monde et de 5 000 salariés, le cabinet de conseils JLL note que ces derniers souhaiteraient plus de flexibilité à l'avenir.

 

70 % des salariés voudraient notamment avoir la possibilité de définir leurs horaires de travail, et 54 % souhaiteraient pouvoir déménager et s'éloigner de leur lieu de travail pour gagner en qualité de vie. Ainsi se pose la question de la décentralisation et de l'éloignement des grandes métropoles, et du développement des espaces de coworking à proximité des lieux de vie des salariés.

 

Depuis le début de la crise, certaines entreprises se montrent plus favorables à la généralisation du télétravail à long terme. Nombre d'entre elles sont en cours de réflexion pour la mise en place d'une charte de télétravail, avec une majorité se tournant vers le rythme de 3 jours en présentiel et 2 jours de télétravail.

 

JLL note que les attentes des salariés sont également de plus en plus importantes en termes de bien-être et de santé. Ainsi, 40 % des salariés attendent de leur entreprise qu'elle leur offre un « healthy lifestyle ». Pour répondre à cet intérêt croissant pour le bien-être, les entreprises devront veiller à l'acoustique et à la qualité de l'air de leurs bureaux, mais aussi développer des salles permettant de s'isoler pour travailler au calme, notamment dans les grands open-space.

 

Selon Rémi Calvayrac, directeur workplace & design au sein de JLL France, les entreprises françaises envisagent également de plus en plus le flex office depuis le premier confinement :« Si un passage au flex-office induit souvent une optimisation de l’immobilier, celle-ci ne doit pas se cantonner à une réduction de l’empreinte immobilière, et il convient avant tout de prévoir le déploiement de nouvelles typologies d’espaces, de nouveaux services et usages indispensables à la performance des équipes : salle de repos, espaces de concentration, espaces dédiés aux échanges et à la création, cabines dédiées aux réunions téléphoniques et aux visio… Afin que nos bureaux redeviennent essentiels, et véritablement attractifs aux yeux des salariés », conclut-il.

 

Claire Lemonnier

Photo de une : Adobe Stock

 

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