Il y a trois mois, le groupement Immostat notait une reprise du marché locatif au 3ème trimestre 2021, mais une augmentation du nombre de bureaux vacants et une baisse des investissements dans l'immobilier d'entreprise.

Un marché locatif dynamique au 4ème trimestre

Au 4ème trimestre, la tendance reste la même. Le marché locatif francilien reprend des couleurs, avec 631 000 m2 de demande placée (surface totale de locaux où un nouvel occupant s'est installé), soit un nombre proche de la moyenne d'avant-crise.

Le nombre de transactions retrouve également son niveau quasi-habituel, avec seulement -3 %. En revanche, les entreprises cherchent désormais moins grand, et la surface des transactions diminuent ainsi de -20 %.

Autre fait à noter : les entreprises ont tendance à privilégier les arrondissements centraux de Paris ou le quartier de La Défense. Ainsi le taux de vacance n'est plus que de 4,1 % dans Paris, contre 10,7 % en première couronne, et même 13,6 % dans le Croissant ouest.

Une chute des transactions et des investissements sur 2021

Sur l'ensemble de l'année 2021, les chiffres se relèvent par rapport à 2020, mais ils ne renouent pas avec les chiffres d'avant-crise. Ainsi, en 2021, la demande placée en Île-de-France représente 1,8 million de m2, soit une hausse de +32 % par rapport à 2020, mais elle reste loin d'avoir retrouvé son niveau d'avant-crise, qui était de 2,3 millions de m2 en 2019.

Côté transactions, l'année 2021 enregistre seulement 290 ventes, soit le niveau le plus bas depuis 2015. Le cabinet JLL souligne que les 110 opérations réalisées au 4ème trimestre n'ont pas suffi à compenser un début d'année « atone », avec seulement 49 transactions enregistrées au 1er trimestre.

À la mi-2021, avec l'ouverture de la vaccination, « les entreprises ont ressorti les projets immobiliers qu'elles avaient mis au frigo en se disant qu'on pourrait reprendre une activité normale », note Virginie Houzé, directrice études et recherches chez JLL.

Au niveau des investissements, l'Île-de-France se révèle être plus impactée par la crise que le reste de la France, avec une baisse de -25 % des investissements par rapport à 2020, contre -8 % sur le reste du pays. Les transactions hors Île-de-France passent également à 40 %, contre 25 % en moyenne habituellement.

Si le marché des bureaux peine à retrouver ses niveaux d'avant-crise, Stephan von Barczy, directeur du département investissement de JLL, reste optimiste pour l'année à venir : « Le marché de l’investissement devrait connaître un regain de dynamisme en 2022 ; le pipeline de transactions identifiées en cours est nettement plus important qu’il y a un an, et les pitchs plus nombreux depuis le mois de décembre. Le marché locatif, mieux orienté notamment sur le segment des grandes transactions, va nous aider par l'apport de nouveaux produits calibrés pour le marché de l’investissement », conclut-il.

Claire Lemonnier

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