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Cécile Duflot répond aux détracteurs de la loi Alur

Publié le 04 septembre 2014

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Dans une tribune publiée ce jeudi dans le quotidien Le Monde, Cécile Duflot revient sur la polémique relative à la loi Alur. Selon ses détracteurs, cette loi « bloquerait la construction ». Un non sens pour l'ex-ministre du Logement qui défend une nouvelle fois les mesures de cette loi. Le 29 août dernier, le Premier ministre a annoncé une série de mesures pour relancer la construction, tout en amputant la loi Alur de l'une de ses mesures phares : l'encadrement des loyers.
Cécile Duflot répond aux détracteurs de la loi Alur - Batiweb

La polémique enfle, enfle et s'enfla si bien qu'elle creva. Après plusieurs semaines de débats intenses, Cécile Duflot a décidé de percer l'abcès qui gangrène depuis plusieurs semaines la loi Alur, dans une tribune publiée dans le quotidien Le Monde ce jeudi.

L'ex-ministre du Logement revient sur la polémique née de l'annonce de l'abandon de l'encadrement des loyers, l'une des mesures phares de la loi Alur dont elle est à l'origine.

« Depuis plusieurs semaines, les attaques contre cette politique se sont multipliées, savamment orchestrées dans un redoutable tango de l'approximation. Les arguments se résument ainsi : la loi ALUR bloquerait la construction », écrit-elle.

Face à ses détracteurs, l'ex-ministre du Logement attaque : « (…) étonnamment peu de voix s'élèvent pour dire une vérité essentielle : l'obsession de la rente est bel et bien l'ennemie de la production de logement ».

Concernant la loi Alur, « ces mesures étaient nécessaires et continueront à porter leurs fruits dans les années qui viennent, assure l'ex-ministre, tout comme les mesures indispensables contenues dans la loi Alur, qu'il s'agissent de la lutte contre les copropriétés dégradées ou de l'habitat insalubre ».

Le plan de relance est « à contre-sens des besoins »

« Le plan de relance de la construction annoncé le 29 août par le Premier ministre est une voie sans issue. S'il contient des avancées positives, comme sur l'écoprêt, il est à contresens des besoins en matière de logement », critique l'ex-ministre.

« En cédant à certains promoteurs, le gouvernement prend le risque de poursuivre un mouvement d'augmentation artificielle des prix, alors que leur baisse est nécessaire, et de faire construire des logements là où les besoins sont inexistants. En misant sur l'héritage, il prend le parti de concentrer le patrimoine et de renforcer les mécaniques de rente, ce qui ne résoudra pas la crise du logement. En renonçant à l'encadrement des loyers, il met à mal le pouvoir d'achat des Français », résume-t-elle.

M. Valls a « cédé au lobby de l'immobilier »

Depuis plusieurs semaines déjà, les maires des grandes et moyennes villes de France revendiquent le droit d'encadrer les loyers, au même titre que Paris initialement choisie par le Premier ministre comme « ville test ».

Plusieurs associations qui viennent en aide aux mal-logés, ont également dénoncé le « détricotage » de la loi Alur. « Le Premier ministre a cédé au lobby de l'immobilier, des rentiers et des spéculateurs », a insisté auprès de l'AFP, Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de l'association Droit au Logement.

Lire la tribune complète sur Le Monde.

C.T

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