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Mise en sécurité des ascenseurs : donner du temps mais pas trop

Publié le 16 avril 2013

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Envisagé par le gouvernement, un report supérieur à un an de la deuxième échéance des travaux de mise en sécurité des ascenseurs existants (aujourd’hui fixée au 3 juillet 2013), ou une remise en question de la mesure relative à la précision d'arrêt pourrait « provoquer une démobilisation forte des propriétaires », estime la Fédération des ascenseurs dans un communiqué du 15 avril.
Mise en sécurité des ascenseurs : donner du temps mais pas trop - Batiweb
La Fédération est inquiète. Cécile Duflot a reçu son délégué général Jean-Luc Detavernier le 11 avril. Qui a « souhaité redire de la manière la plus nette qu'il n'y a pas de dérive des coûts présentés initialement aux parlementaires ». Ceux-ci ont été estimés en 2002 à quatre milliards d'euros, soit six milliards en 2018, « au terme des travaux, du seul fait de l'inflation ». Auxquels il faut ajouter les 200 millions d'euros de travaux de modernisation réalisés chaque année, soit trois milliards sur quinze ans, « inclus dans le montant global des travaux constatés », précise la Fédération des ascenseurs.

Mais la Fédération reconnaît tout de même qu'un délai d'une durée très limitée, « et en tout état de cause au maximum d'un an » serait bel et bien nécessaire pour accomplir les travaux restants.

« La mesure concernant la précision d'arrêt a bien évidemment toute son utilité au plan de la sécurité », ajoute le communiqué. On l'estime responsable de 35 à 40% des accidents. Notamment chez les personnes âgées, dont le maintien à domicile les expose toujours davantage à ce danger. Avec la différence de niveau entre l'ascenseur et le palier, la marche créée représente en effet un risque avéré. « Nous sommes en présence d'un simple problème de physique. Avec une pression constante du frein, la distance de freinage varie en fonction de la charge et de la température du frein. Ainsi, avec des systèmes de commande où le frein électromécanique assure l’arrêt de l’ascenseur (systèmes 1 et 2 vitesses), la précision d'arrêt peut varier dans la pratique de ± 25mm (appareils 2 vitesses) à ± 70mm (appareils 1 vitesse) », explique le fabricant Kone.

Système de commande à variation de fréquence

Les appareils concernés, selon la Loi Urbanisme et Habitat, risques III-1 à III-2, sont les ascenseurs électriques équipés d'un moteur ne disposant pas d'un dispositif automatique de type nivelage, isonivelage ou renivelage permettant d'assurer une précision de 20mm, c’est à dire des ascenseurs une vitesse, de vitesse nominale égale ou supérieure à 0,25 m/s, des ascenseurs deux vitesses, dont la vitesse d'approche au palier est égale ou supérieure à 0,25 m/s ; et les ascenseurs hydrauliques dont le système de contrôle d'arrêt et de maintien à niveau ne permet pas d'obtenir une différence inférieure ou égale à 20mm entre le seuil de la cabine et celui du palier.

Kone recommande donc l'installation d'un nouveau système de commande à variation de fréquence. « Avec ce dispositif, le ralentissement de l’ascenseur et son arrêt seront assurés par la régulation électronique de l’alimentation du moteur et le frein ne sera plus utilisé que comme frein de parking ». Ceci étant sur les installations anciennes, munies d'un coffret électrique vétuste, précise le fabricant, « l'installation d'un variateur de fréquence en conservant le coffret existant ne peut être raisonnablement envisagée ». Il faudra donc changer le coffret électrique.

LP

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