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MaPrimeRénov' : un abandon de la politique publique pour le réseau Cler

Publié le 24 juillet 2025

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Les annonces de reprise du dispositif MaPrimeRénov’ pour les travaux d’ampleur ont fait réagir nombreux acteurs de la filière. Le réseau Cler craint que les restrictions aux demandeurs plus modestes impactent la dynamique. Sans compter des coups de rabot pouvant alourdir le reste à charge.
©Adobe Stock
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Le 22 juillet, la ministre du Logement Valérie Létard a annoncé la réouverture du guichet MaPrimeRénov’ pour les rénovations d’ampleur au 30 septembre. Et ce sous de strictes conditions, car le dispositif d’aide à la rénovation énergétique sera resserré sur les ménages les plus modestes.

Différents acteurs y sont allés de leur commentaire : Effy, Hellowatt voire la CAPEB. Au tour du réseau Cler de réagir. Ce dernier dénonce un abandon de la politique publique de rénovation énergétique de la part du gouvernement.

Un choix qui peut impacter « la lutte contre la précarité énergétique », à des fins de « responsabilité budgétaire ».

 

Des arbitrages qui ne profiteront pas à la performance énergétique des logements

« Après 10 ans d’engagement des associations, professionnels, et collectivités pour faire en sorte que la dynamique de rénovation énergétique décolle enfin, et 2 ans de mise en œuvre d’un dispositif d’aide qui fait ses preuves, le Gouvernement fait le choix de l’austérité (…) », déplore Isabelle Gasquet, responsable de projets efficacité énergétique au réseau Cler.

Pour l’association défendant la transition énergétique, exclure les ménages aux revenus modestes, intermédiaires, et aisés de l’éligibilité à MaPrimeRénov’ reviendrait à tourner le dos aux personnes volontaires dans cette dynamique.

Dynamique censée réduire leurs consommations d’énergies et le montant de leur facture, tout en améliorant leur confort. 

Or, la tâche est ardue quand le plafond de prise en charge des travaux a été abaissé de moitié. Sans compter la suppression du bonus « sortie de passoires énergétiques ».

« Avec un reste à charge plus élevé, les ménages aux revenus très modestes risquent d’engager des travaux moins ambitieux qui n’amélioreront pas suffisamment leur situation », craint le réseau Cler.

L’organisation ne croit pas au maintien de MaPrimeRénov’ seulement pour les travaux monogestes (changement de fenêtre, remplacement du système de chauffage...). Cette décision ne serait nullement profitable à la performance énergétique des logements et ses occupants.

« Bon nombre de locataires vont se retrouver prisonniers de cette situation et seront condamnés à rester dans des logements indécents », s'inquiète l’association.

Selon son étude révélée en mai dernier, les Français seraient motivés à réaliser des travaux de rénovation énergétique. Mais parmi les sondés 66 % seraient freinés par des contraintes budgétaires. 

Par Virginie Kroun

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