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Après les artisans, au tour des architectes de lancer un SOS

Publié le 11 décembre 2013

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A l'instar des professionnels du bâtiment, les entreprises d'architecture ont décidé de pousser un cri d'alarme sur une profession qu'ils estiment en danger. L’Union Nationale des Syndicats Français d’Architectes (UNSFA) lance le mouvement « les professions libérales asphyxiées », qui propose aux architectes de signer une pétition puis d'envoyer une lettre à l'ensemble des parlementaires.
Après les artisans, au tour des architectes de lancer un SOS - Batiweb

L'élan national des TPE du Bâtiment et des artisans, qui avait rassemblé des milliers d’artisans du bâtiment dans les rues des grandes villes de France pour exprimer leur inquiétude, donne des idées à d'autres métiers de la construction. « Les entreprises d'architecture veulent lancer un SOS, pousser un cri d'alarme sur l'asphyxie fiscale dont nous sommes victimes, ainsi que dénoncer ce qui va mal dans les propositions du gouvernement, comme la mise sous tutelle de notre système de retraites, que nous gérons en bon père de famille depuis des décennies, sous prétexte de solidarité » annonce d'emblée Patrick Julien, Délégué Général de l'USNFA.

La solidarité comme prétexte

Ce sont précisément 3 raisons qui poussent les entreprises d'architecture à rejoindre le mouvement « professions libérales asphyxiées ». L’asphyxie fiscale tout d'abord, avec le « matraquage fiscal insupportable et la sur-taxation arbitraire de 40% des professionnels en BNC pour la CFE ». La CFE, qui remplace la taxation professionnelle, est basée uniquement sur les biens soumis à la taxe foncière. Cette taxe est due dans chaque commune où l'entreprise dispose de locaux et de terrains. « Avec la CFE, le problème est que d'une collectivité à l'autre, il pourrait y avoir jusqu’à 40% d'augmentation de la contribution foncière » précise Patrick Julien.

« Si les collectivités utilisent cette possibilité de majorer de 40% nos cotisations, que va-t-il se passer ? Et bien il y aura encore plus de désert médicaux par exemple, ou des cadres de vie moins agréables, que nous représentons » annonce Patrick Julien. Vient ensuite l'article 43 de la loi des retraites « sur laquelle nous sommes fermement opposés ». « La mise sous tutelle de notre système de retraites que nous gérons en bon père de famille, depuis des décennies, va permettre à l’État de ponctionner nos réserves sous prétexte de la solidarité ! ».

Faire connaître le mécontentement du secteur

L'UNSFA dénonce aussi l’asphyxie du dialogue social, avec une marginalisation des entreprises libérales alors qu’elles représentent près de 27% des entreprises et 2 millions d’emplois. « Le gouvernement qui n’écoute que les grandes entreprises du CAC 40 veut nous imposer les mêmes contraintes démesurées qui tuent nos entreprises, qui sont essentiellement des TPE » précise l'Union syndicale. Face à ce constat, le mouvement « les professions libérales asphyxiées » vient d’être lancé.

Au travers du site www.professionsliberalesendanger.org l'UNSFA appelle tous les architectes, à adresser la lettre ouverte aux députés et sénateurs les enjoignant d'« agir en direction des entreprises libérales avant qu’il ne soit trop tard » & à signer, la pétition « Les métiers de la vie, moi j'y tiens! ». L’UNSFA met également à la disposition des entreprises d’architecture différents outils de communication de afin de faire connaître le mécontentement du secteur (tracts, affiches, et pétitions) pour lancer ce mouvement.

Bruno Poulard

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