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La construction, principale utilisatrice du transport fluvial

Publié le 28 février 2019

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Voies Navigables de France (VNF) annonce que la filière de la construction reste en 2018 le principal secteur d’activité ayant recours au transport fluvial de marchandises. Le BTP représente en effet presque la moitié (43%) des volumes transportés sur le réseau fluvial français, correspondant à 34% des tonnes-kilomètres. Ce mode de transport à la fois écologique, économique et pratique pour entrer dans le cœur des agglomérations, bénéficie actuellement du dynamisme lié aux chantiers du Grand Paris.
La construction, principale utilisatrice du transport fluvial - Batiweb

La construction est le secteur le plus utilisateur du mode de transport fluvial et représente près de la moitié des volumes transportés sur le réseau fluvial français. Cette tendance est même en hausse sur l’année 2018, avec une croissance de 10,6% sur un an, selon la FNTP (Fédération nationale des Travaux Publics), notamment grâce à des projets majeurs « comme le Grand Paris Express, le plan de relance autoroutier ou le plan France Très Haut Débit », remarque Voies Navigables de France (VNF).

« Le mode fluvial est particulièrement adapté au transport de matériaux de construction : en effet, il rend possible un acheminement très économique du fait de la forte massification des flux. Il offre en outre la possibilité d’accéder directement au cœur des agglomérations sans contrainte de congestion et permet une optimisation de l’organisation des chantiers urbains grâce à la mise en place de stocks flottants. Enfin, il contribue à l’acceptabilité des chantiers en limitant les impacts environnementaux et les nuisances occasionnées par le recours systématique au camion », explique Guillaume Dury, directeur du développement de VNF.
 

Une tendance stable malgré des conditions climatiques défavorables à la navigation


En 2018, deux phénomènes climatiques exceptionnels ont cependant impacté la navigation sur les quatre principaux bassins fluviaux nationaux : des crues importantes en début d’année sur la Seine et le Rhône, puis des niveaux d’eau extrêmement bas pendant une longue période au second semestre sur le Rhin et la Moselle. Mais cela n’a pas freiné le transport des matériaux de construction ni de minéraux bruts sur le bassin Seine-Oise, qui enregistre une croissance du trafic de +4,9% en tonnes et de +1,9% en tonnes-kilomètres (t-km).

Si la production d’agrégats a évolué positivement avec une augmentation de +1,7% pour les granulats de carrière et de +1,6% pour les sables et graviers alluvionnaires en 2018, selon l’UNICEM (Union nationale des industries de carrières et des matériaux de construction), le transport d’agrégats enregistre toutefois une légère baisse de -0,9% en tonnes et de -1,3% en t-km, que l’on peut relativiser par rapport à ces conditions climatiques défavorables. Pour cette filière, les chargements se situent toujours majoritairement en Ile-de-France (7,6 millions de tonnes), en augmentation de 3,2% par rapport à 2017, notamment grâce au transport de déblais liés aux chantiers du Grand Paris.

Concernant le bassin Rhône-Saône, la filière des matériaux de construction et des minéraux bruts enregistre une croissance 14,1% en tonnes et de 13,4% en t-km. Cette tendance est notamment portée par le sel de déneigement, dont la part en t-km représente près de 42% de la filière. Le trafic de sel a augmenté de 37,6% en 2018, profitant d’une hausse de la demande pour déneigement. Le reste de la filière (produits du BTP et agrégats) connait en revanche une hausse un peu plus contrastée.

Les autres bassins enregistrent pour leur part un recul, et notamment le Rhin et la Moselle, « fortement pénalisés par des basses eaux ayant impacté la navigation pendant plusieurs mois ». La filière des agrégats est ainsi en recul de 16,8% en tonnes et de 14,7% en t-km sur l’axe rhénan.

« Les trafics 2018 illustrent pour VNF la nécessité d’accompagner le changement climatique en rénovant et en adaptant ses infrastructures afin de limiter au maximum l’impact des phénomènes exceptionnels sur la navigation. En 2019, VNF continuera à s’engager sur chaque axe de son réseau aux côtés des transporteurs et des ports pour que le fluvial s’affirme encore un peu plus comme une alternative logistique performante pour les acteurs industriels », conclut Thierry Guimbaud, directeur général de l’organisme.

C.L

Photo de Une : ©Adobe Stock

 

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