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La justice épingle le mégacomplexe Europacity

Publié le 07 mars 2018

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Pointant un manque d’information de la population locale et des autorités autour du mégacomplexe Europacity, le tribunal administratif de Cergy-Pontoise a annulé le 6 mars la création de la zone d’aménagement devant accueillir le projet. Tout comme une enquête publique publiée l’été dernier, la justice a souligné les lacunes de l’étude d’impact présentée en 2016, mettant en avant l’insuffisance de certaines analyses. Le point.
La justice épingle le mégacomplexe Europacity - Batiweb
Toujours autant de polémiques autour du mégacomplexe Europacity ! Après la publication d’une enquête publique, qui avait rendu un avis défavorable an août dernier, c’est aujourd’hui au tour du tribunal administratif de Cergy-Pontoise de faire part de ses réticences quant au projet de parc d’activités touristiques et culturelles au nord de Paris.

L’impact environnemental du projet encore remis en cause

Saisie par plusieurs associations de défense de l’environnement, la justice a en effet annulé ce 6 mars l’arrêté préfectoral du 21 septembre 2016 créant la zone d’aménagement concerté (ZAC) dite du « triangle de Gonesse », destinée à accueillir le futur complexe.

En outre, le tribunal estime que l’étude d’impact relative à Europacity est tout simplement « insuffisante », notamment concernant « la question des émissions de CO2 induites par les déplacements de touristes par déplacements terrestres ou aériens, eu égard à la proximité de l’aéroport et dans la perspective de la création » du projet.

Les lacunes pointées par le tribunal « ont nécessairement, par leur importance et leur cumul, été de nature à nuire à l’information complète de la population et à exercer une influence sur la décision de l’autorité administrative ».

De nombreuses réactions dans les deux camps

Quoiqu’il en soit, la décision de la justice a été largement saluée par les nombreux opposants au projet, et notamment Clémentine Autain, députée LFI (La France Insoumise) de Seine-Saint-Denis.

« J’adresse toutes mes félicitations à ceux qui se sont opposés à ce projet qui est une folie environnementale et sociale », a-t-elle déclaré, rappelant néanmoins qu’il fallait « rester vigilant » face au projet.

À raison, puisque David Lebon, directeur du développement d’Europacity, a précisé que la décision du tribunal ne signifiait « pas un coup d’arrêt ». « Cette étape administrative n’impacte pas la volonté des actionnaires de réaliser ce projet d’intérêt national créateur de plus de 10 000 emplois », a écrit l’entreprise sur Twitter.

Le projet semble néanmoins mal engagé, alors que le calendrier prévisionnel avait déjà été rallongé fin février. Autant dire que le chantier n’est pas près de débuter !

F.C (avec AFP)

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