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Préfabrication et circuit court pour le nouveau site d’Enedis

Publié le 12 janvier 2021

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Pour la construction de son nouveau site à Blois, Enedis a privilégié la préfabrication, l’emploi local et les matériaux et équipements français. Un choix « salvateur » alors que la crise de la Covid-19 a retardé bien des chantiers. Dès la fin janvier 2021, 180 agents seront réunis dans ce nouvel espace alliant deux structures, béton et à ossature métallique. Un projet à 8 millions d’euros, imaginé par Apside Architecture, construit par le promoteur Essor, et mené en partie par le cabinet de maîtrise d’œuvre Manehome.
Préfabrication et circuit court pour le nouveau site d’Enedis - Batiweb

Dès la fin janvier 2021, Enedis, réunira à Blois, l’ensemble de ses activités sur un site unique de 22 000 m2. Situé à la Chaussée Saint-Victor près de Cap Ciné, le complexe accueillera 180 agents qui seront répartis dans chacun des espaces prévus : 

  • Tertiaire : 3 450 m2 ;
  • Locaux techniques : 2 750 m2
  • Abris : 1 500 m2 ;
  • Stockage extérieur : plus de 5 000 m2. 

Le bâtiment se veut refléter la mixité des activités : une structure béton pour les bureaux et l’accueil du public, et une ossature métallique pour les locaux techniques. 

La maîtrise d’œuvre  du chantier a été confiée à Manehome, cabinet créé par Anthony Conte en 2014. Les équipes  ont fait le choix du bétomur pour la conception du bâtiment principal. Il s’agit d’une innovation française dont la production est assurée en région parisienne par SORIBA. Les murs se composent de deux parois béton préfabriquées servant de coffrage, d’une paroi isolante pour l’ITE et d’un vide central permettant le coulage d’un noyau de béton une fois les éléments assemblés sur place. Anticorrosion et étanche à l’air, le mur est utilisable dans toute zone de sismicité 1 à 5. 

Une multitude de défis à relever 

Sur place, les équipes ont dû relever un défi de taille : penser une jonction entre la structure béton et la structure à ossature métallique, deux matériaux qui évoluent différemment dans le temps. Bureaux d’études et entreprises intervenantes ont alors travaillé ensemble. L’idée étant d’avancer au même rythme pour achever les structures simultanément. « Finir l’une avant l’autre aurait pu créer des ponts thermiques et des défauts d’étanchéité », précise un communiqué. Manehome a veillé à la coordination des intervenants, et a assuré le suivi sur le terrain. 

Outre l’isolation thermique, une grande importance a été accordée à l’isolation acoustique. Là encore, une étude préalable complexe a été nécessaire. Le défi était de « combiner un haut niveau d’isolation acoustique, avec des cloisons mobiles en verre » pour adapter les espaces de bureaux et de réunions en cas de besoin, et les réseaux électriques et informatiques qui passent en faux-plafond et faux-plancher. Des tests ont été réalisés dans une salle témoin, puis la solution technique a été déployée sur les 3 450 m2 de la partie tertiaire. 

La crise sanitaire a bien sûr impacté le projet, mais dans une moindre mesure puisque les travaux ont repris dès la fin avril. Plusieurs éléments sont venus aider à la poursuite du chantier. La préfabrication tout d’abord avec des pièces préfabriqués en usine « dans des conditions optimales ». Et aussi le fait d’avoir favorisé l’emploi local. Un communiqué précise qu’un investisseur privé est propriétaire du site. Une vigilance toute particulière a été apportée au choix des prestataires, aussi bien pour les travaux que les équipements et matériaux. Les intervenants étaient des entreprises locales, sauf pour des prestations très spécifiques (faux-plancher et charpente couverture). Plus d’une centaine de personnes ont travaillé sur ce chantier pendant un an et demi. 

Sur place, les équipes ont également pris le temps de bien connaître les spécificités des métiers de chacun pour proposer une organisation « agile et efficace ». Un travail a été réalisée pour conjuguer au mieux les impératifs du maître d’ouvrage et les contraintes liées à la construction, et pour être au plus proche des attentes du client et des délais fixés tout en s’assurant de la qualité de réalisation. 

« Face à la crise Covid, il a été salvateur d’avoir des intervenants de proximité. Le planning est au cœur de leur métier et tout était à repenser. Cela les a amenés à prendre plus de responsabilités et d’initiatives, en relais avec nous qui avions une mobilité limitée en raison des restrictions de déplacement. La confiance a été primordiale », déclare Benoît Leroux, directeur Travaux de la Maîtrise d’Ouvrage, groupe Essor. 

Rose Colombel
Photos : ©Manehome

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