Sika supprime jusqu’à 1 500 postes face au ralentissement du bâtiment en Chine
Publié le 24 octobre 2025, mis à jour le 24 octobre 2025 à 16h19, par Batiweb Rédaction

Le géant suisse des matériaux de construction Sika serre la vis. Affecté par la morosité du secteur du bâtiment, notamment en Chine, le groupe a annoncé vendredi un plan mondial de réduction des coûts, assorti de la suppression de 1 500 postes sur un effectif total de plus de 34 000 salariés. L’objectif : retrouver des marges dans un marché international en perte de vitesse.
Un programme d’efficience pour 2028
Le groupe, spécialisé dans les colles, mortiers et solutions d’étanchéité et d’isolation, entend dégager 150 à 200 millions de francs suisses d’économies annuelles d’ici 2028. « Ce programme vise à répondre proactivement aux faiblesses de certains marchés », a justifié Thomas Hasler, directeur général de Sika, dans un communiqué.
La mise en œuvre du plan nécessitera 80 à 100 millions de francs de coûts exceptionnels dès 2025, avant de produire ses effets complets dans trois ans. Le groupe veut rationaliser ses processus, revoir son organisation industrielle et concentrer ses investissements sur les marchés les plus porteurs, notamment en Amérique du Nord et en Europe.
Recul marqué en Chine, prévisions revues à la baisse
Sur les neuf premiers mois de 2025, le chiffre d’affaires du groupe s’établit à 8,6 milliards de francs suisses, en baisse de 3,8 %. Une contre-performance liée à une chute à deux chiffres des ventes en Chine, principal moteur asiatique du secteur. Le bénéfice net s’est pour sa part contracté de 5,6 %, à 870,9 millions de francs, légèrement en deçà des attentes des analystes.
Pour l’ensemble de l’exercice, Sika table encore sur une croissance « modeste » de ses ventes hors effets de change, mais revoit ses ambitions à moyen terme : la société anticipe désormais une progression de 3 à 6 % en monnaies locales d’ici 2028, contre 6 à 9 % précédemment.
Malgré ce ralentissement, Sika continue de miser sur ses innovations dans les produits durables pour la construction et sur sa position de leader mondial des solutions de collage et d’isolation.
« Notre modèle reste solide et résilient, mais nous devons adapter notre structure à un contexte mondial durablement transformé », a assuré Thomas Hasler.
Par Jérémy Leduc














