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La qualité de l’air intérieur, un enjeu clé pour le logement de demain

Publié le 26 octobre 2022

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La récente crise sanitaire de la Covid-19 et le temps supplémentaire passé dans nos logements ont mis en lumière l'importance du bien-être au sein des habitations, que ce soit en matière de confort ou de santé. Dans ce contexte, la qualité de l’air intérieur représente un enjeu important qui prend de plus en plus de place dans la conception des logements.
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Un air intérieur pollué, un risque pour la santé

 

Si l’on connaît bien les risques liés à la pollution environnementale, ceux liés à un air intérieur de mauvaise qualité sont souvent moins mis en avant. Et pourtant, l’air intérieur est 5 à 10 fois plus pollué que l’air extérieur, que ce soit à cause de polluants extérieurs (les pollens, les gaz d’échappement etc.) ou de polluants intérieurs (les produits ménagers, les animaux domestiques, les équipements électriques...).

Sachant que l’on passe en moyenne 14 heures par jour dans son logement, ces polluants peuvent présenter de nombreux risques pour la santé. En effet, ils contribuent à augmenter les allergies et les maladies respiratoires, mais aussi des symptômes tels que des maux de tête, des nausées ou de la fatigue chronique. Enfin, ils peuvent présenter des risques cancérigènes à long terme.

On compte aujourd’hui 30 % de Français (nés après 1980) allergiques, et cette part pourrait passer à 50 % d’ici 20 à 30 ans.

Ces allergies sont largement favorisées par les allergènes domestiques, que ce soit les squames d’animaux familiers, les acariens ou les moisissures. En plus de ces allergènes organiques, il existe de nombreux polluants liés aux matériaux de construction et équipements. Il s’agit des COV (composés organiques volatils), des substances chimiques qui s’évaporent et restent présentes dans les logements durant de nombreux mois, voire de nombreuses années. 

 

Comment améliorer la qualité de l’air intérieur ?

 

Afin de limiter les risques liés à la pollution de l’air intérieur, l’Ademe et l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur, missionné par les pouvoirs publics, donnent de nombreux conseils. 

Cela commence par limiter les sources de pollution en choisissant des produits de constructions et de rénovations étiquetés A+. Cette étiquette permet d’identifier les matériaux et équipements dont le niveau d’émission en composés organiques volatils est très faible. 

Il est également essentiel de s’assurer du bon fonctionnement de ses différents matériels (chauffage, eau chaude, ventilation) pour éviter le rejet de polluants. Le système de ventilation d’une habitation doit ainsi être régulièrement vérifié et entretenu pour maintenir ses performances et assurer une bonne qualité de l’air intérieur

L’aération quotidienne joue aussi un rôle clé dans le maintien d’une bonne qualité de l’air intérieur. 10 minutes minimum par jour en toute saison sont conseillées, et ce temps doit être augmenté lorsqu’on bricole, on cuisine ou que l’on fait le ménage.

 

Une réglementation qui se renforce pour préserver la qualité de l’air intérieur 

 

Longtemps négligée, la qualité de l’air intérieur est devenue ces dernières années un sujet plus central des préoccupations gouvernementales, donnant lieu à de nouvelles réglementations. 

Un Plan d’action sur la qualité de l’air intérieur a ainsi été lancé en 2013 par les ministères de l’Environnement et de la Santé. L’objectif était « la réduction des sources de pollution, en produisant des connaissances sur les risques sanitaires et en travaillant sur l’information et l’étiquetage de certains produits de consommation émetteurs de polluants volatils, tels que les produits désodorisants (encens, bougies, diffuseurs…), les produits d’entretien et les produits d’ameublement ». L’étiquetage des produits de construction et de décoration sur leur niveau d’émission en polluants volatils a ainsi été rendu obligatoire depuis le 1er janvier 2012 par décret du 23 mars 2011. 

Il existe aussi de nombreux labels pour identifier les produits de construction et de décoration peu émissifs en polluants. On retrouve ainsi le Indoor Air Comfort® (revêtements de sol, matériaux d’isolation, peintures, etc.), le Natureplus® (peintures murales, revêtements de sol, bois, etc.) ou encore les labels environnementaux (Écolabel européen, Écolabel nordique, Ange bleu, etc.).

Plus récemment, la nouvelle réglementation environnementale RE2020, entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2022, prévoit l’obligation de contrôler à la réception des travaux la qualité et le bon fonctionnement de la ventilation d’un bâtiment. Il n’existait jusque là aucun moyen de vérification, ce qui donnait souvent lieu à des malfaçons et à des systèmes de ventilation inefficaces. 

 

Elsa Bourdot
Photo de une : Adobe Stock

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