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À Carrières-sous-Poissy, Benjamin Fleury signe un projet épuré

Publié le 26 janvier 2022

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À Carrières-sous-Poissy, l’agence d’architecture Benjamin Fleury architecte urbaniste a terminé, en mai 2021, la réalisation de 30 logements répartis dans trois entités qui participent, avec les autres édifices du nouveau quartier, à transformer le vide existant en un couloir écologique.
À Carrières-sous-Poissy, Benjamin Fleury signe un projet épuré - Batiweb

C’est dans la ZAC Nouvelle Centralité à Carrières-sous-Poissy, que se trouve le projet. L’aménagement du quartier a été confié par l’EPAMSA à l’agence d’urbanisme ANMA (Nicolas Michelin). L’architecte nous informe que le principe du nouveau quartier se base sur la transformation du vide. En effet, ce dernier était le résultat d’une ancienne réserve foncière issue d’une volonté de l’État de construire une autoroute en son centre coupant la commune en deux parties et transformant cette section en un corridor écologique qui relie les deux fractions de ville.

 

©David Boureau

 

Trois entités en un projet

 

Le projet, qui occupe l’îlot P7, est situé au nord/est du nouveau quartier, non loin du tissu pavillonnaire existant de la commune. Par ailleurs, l’îlot, comprend 109 logements conçus par l’agence Margot-Duclos Architectes Associés, et situés dans le nord-est de la parcelle, occupant deux bâtiments collectifs, tandis que les 30 logements conçus par Benjamin Fleury sont repartis en trois entités. La parcelle rectangulaire est divisée ainsi en deux carrés par une voie piétonne ouverte à tous. 

 

Parlons un peu de l’édifice, composé de 18 logements, qui se développe sur 4 niveaux et joue un rôle de rotule urbaine. L’architecte nous explique qu’il est de forme monolithique avec des angles découpés de biais. Son système constructif est composé de voiles et de planchers en béton, tout en assurant une isolation intérieure. Le béton étant revêtu d’une peinture minérale de teinte grise.

 

©David Boureau

 

Creuser dans la masse

 

Dans le but d’affirmer son aspect massif, l’architecte a fait le choix de creuser dans la masse. Ainsi, les terrasses et les loggias résultent des excavations à même le volume. « Les creux des loggias et les percements des fenêtres sont espacés de manière strictement régulières afin de faire circuler la même quantité de matière autour d’eux, confortant ainsi sa forme sculptural », rajoute l’architecte. Et enfin, dans le but de rehausser la tonalité de la composition, les serrureries ainsi que les volets ont été thermolaqués avec une teinte bronze.

 

Le volume est posé sur un socle de 80 cm de hauteur, abritant le parc semi-enterré de 34 places de stationnements, garantissant non seulement une économie de conception mais assurant aussi une intimité pour les habitants des logements en rez-de-chaussée. Notons également que l’escalier d’accès est positionné au sein d’un patio agrémenté d’un arbre de haute tige. Par ailleurs, la cour végétale permet l’éclairage et la ventilation naturelle du parking. Quant aux deux autres constructions situées sur la même parcelle, elles sont posées de part et d’autre de la venelle coupant en deux l’ilot, perpendiculairement à la voie sud-ouest. Plus discrètes que le grand édifice, leur positionnement au sein de l’espace vert central appelle à un certain effacement.

 

©David Boureau

 

Une douce complémentarité

 

À l’instar des longères traditionnelles que l’on trouve dans la région, les deux volumes comportent des toitures à double pans et sont composées de duplex imbriqués. Le duo s’ancre au sol grâce à un socle en béton, traité de manière identique à celui des façades du plot, tandis que les étages et les toitures sont revêtus d’un bardage métallique.

 

Les deux bâtiments légers et le grand volume en plot comportent malgré tout une douce complémentarité due à l’utilisation de serrureries de même teinte et expression. Ainsi, les trois entités qui dialoguent subtilement et sans cesse entre elles affirment la volonté d’une architecture fonctionnelle, sobre et subtile, qui répond favorablement et avec tact aux diverses exigences du lieu, des instigateurs et des habitants. Loin d’un geste architectural gratuit, le projet participe à l’évolution d’une fraction de ville.

 

Sipane Hoh

Photo de une : ©David Boureau

 

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