Zaha Hadid : la reine de la courbe et des architectures impossibles (portrait posthume)
Publié le 30 octobre 2025, mis à jour le 28 octobre 2025 à 15h18, par Batiweb Rédaction

“Il n’y a pas de limite à ce qu’un bâtiment peut être.”
Une trajectoire entre art, fluidité et puissance
Née à Bagdad en 1950, Zaha Hadid est formée à Londres (AA School). Elle fonde ZHA en 1980. Longtemps marginalisée dans un monde d’hommes, elle explose au tournant des années 2000 avec des projets iconiques aux formes spectaculaires.
Première femme à remporter le Pritzker (2004), elle laisse derrière elle une œuvre organique, numérique, sculpturale qui continue d’influencer les nouvelles générations.
Une approche : déconstruire les angles, libérer les flux
- Et si une gare ressemblait à une vague figée ?
- Et si le béton était aussi fluide qu’un tissu ?
- Et si les logiciels dessinaient l’espace comme un liquide ?
Zaha Hadid introduit la courbe, la torsion, la déformation dans une discipline trop souvent orthogonale. Elle impose une vision architecturale féminine, sensuelle, futuriste.
5 projets qui incarnent sa vision
MAXXI Museum (2010, Rome)
Musée d’art contemporain en rubans de béton.
Circulation libre, murs mouvants, lumière filtrée.
Gare de Hungerburg (2007, Innsbruck)
Toiture en verre fluide comme une vague gelée.
Architecture-paysage.
Heydar Aliyev Center (2012, Bakou)
Forme monolithique en spirale, sans joint visible.
Emblème du pouvoir culturel et technologique.
Center for Contemporary Arts (Cincinnati)
Bâtiment vertical qui explose les codes de la boîte blanche.
Déambulation continue, rupture formelle.
Opus Tower (Dubaï)
Tour creusée en son centre, architecture liquide.
Projet achevé après sa mort.
Une légende posthume
Zaha Hadid a ouvert une voie inédite : celle de l’architecture expressive, numérique, libérée.
Son agence continue aujourd’hui avec Patrik Schumacher, dans une ligne toujours technologique et sculpturale.
Une écologie plastique
- Bâtiments souvent énergiquement optimisés malgré la forme libre
- Logiciels de simulation intégrés très tôt
- Préfabrication complexe, réduction de matière
- Évolution vers plus de durabilité après sa mort
3 choses à retenir
- Zaha Hadid a transformé le langage architectural avec la courbe et le numérique.
- Elle incarne une rupture formelle radicale et féminine.
- Son œuvre reste vivante, spectaculaire et toujours en avance.
Par Camille Decambu














