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Extinction des façades des bâtiments publics la nuit : premier bilan mitigé

Publié le 28 février 2014

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Le ministère de l’Écologie a tiré un premier bilan de l'extinction obligatoire des façades des bâtiments publics la nuit instaurée en juillet 2013. Encore très parcellaire, ce bilan montre que des bâtiments publics, mais aussi des bureaux et des vitrines, restent allumés la nuit à Paris, ainsi qu'à Strasbourg, en dépit de cette nouvelle obligation.
Extinction des façades des bâtiments publics la nuit : premier bilan mitigé - Batiweb

Depuis le 1er juillet 2013, l'éclairage des façades des bâtiments non résidentiels, comme les monuments, mairies, écoles, gares, entreprises ou encore entrepôts, doit être coupé au plus tard à 1h du matin. Idem pour les vitrines de magasins entre 1h et 7h du matin, ou une heure après la fermeture, lorsque l'activité se poursuit après 1h. Les bureaux et locaux professionnels doivent, eux, être éteints une heure après la fin de leur occupation. Des dérogations sont possibles pour certaines zones touristiques et au moment des fêtes.

De réelles inerties, ni contrôlées, ni sanctionnées

« L'année 2013 a été essentiellement consacrée à l'information et la sensibilisation des acteurs concernés. La mesure est aujourd'hui globalement connue. Il convient désormais de veiller à ce que sa mise en œuvre soit renforcée », souligne le ministère dans un communiqué. Dans la capitale, par exemple, les façades de la cathédrale Notre-Dame, du Muséum d'histoire naturelle ou de la Gare de Lyon restent éclairées, selon des observations menées en novembre. Idem à Strasbourg pour 11 bâtiments administratifs et culturels sur les 19 étudiés en janvier.

Le ministre Philippe Martin en appelle notamment à « une nouvelle mobilisation des maires et de l'ensemble des services de l'État afin qu'ils continuent à se montrer exemplaires quant aux bâtiments placés sous leur responsabilité et qu'ils veillent au bon respect de ces dispositions par les autres acteurs ». Dans son propre bilan présenté le 13 février, l'ANPCEN, une association engagée sur les questions de pollution nocturne, avait reconnu de vrais progrès mais aussi de réelles inerties, ni contrôlées, ni sanctionnées.

Les contrôles reviennent aux maires et aux préfets

Cette obligation se veut d'abord pédagogique pour redonner toute sa place à la nuit pour préserver le rythme de vie des animaux mais aussi la santé humaine, tout en allégeant un peu la facture d'électricité. Les contrevenants risquent toutefois en théorie jusqu'à 750 euros d'amende, les contrôles revenant aux maires et aux préfets.

B.P (avec AFP)


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