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32% d’énergies renouvelables pour l’Union Européenne à horizon 2030

Publié le 15 juin 2018

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Les négociateurs du Parlement Européen et du Conseil ont adopté mercredi dernier de nouveaux objectifs en matière d’énergies renouvelables pour l’UE, à hauteur de 32% la consommation finale brute d’ici 2030. Pour y parvenir, le principe de ‘’l’efficacité énergétique d’abord’’ sera désormais mis en œuvre dans les différentes décisions de planification énergétique, de politique et d’investissement.
32% d’énergies renouvelables pour l’Union Européenne à horizon 2030 - Batiweb
Alors que 100% de la consommation électrique francilienne pourrait être d’origine renouvelable à horizon 2050, l’Union Européenne s’est, elle aussi, dotée d’objectifs particulièrement ambitieux en matière d’EnR.

Le Parlement et le Conseil se sont en effet accordés pour rehausser les aspirations des différents États afin que 32% de la consommation finale brute de l’association politique soit issue des énergies renouvelables d’ici 2030. Au-delà, de nombreuses mesures ont également été annoncées en faveur de l’environnement.

Le principe de ‘’l’efficacité énergétique d’abord’’ sera ainsi appliqué afin « de donner la priorité, dans toutes les décisions en matière de planification énergétique, de politique et d’investissement, à des mesures visant à rendre la demande et l’offre d’énergie plus efficaces », comme l’explique le Parlement.

« Pour la première fois, nous avons mis en place une stratégie cohérente », se félicité le rapporteur sur les énergies renouvelables José Blanco Lopez. « Nous avons découragé les investissements dans la nouvelle production de biocarburants à base de cultures vivrières et nous avons fait pression pour le développement et l’utilisation de biocarburants avancés. »

L’autoconsommation comme accélérateur de la transition énergétique

Les États membres se sont par ailleurs engagés, par un accord provisoire, à encourager l’autoconsommation énergétique. De fait, les ménages concernés pourront notamment vendre leur production excédentaire, être rémunérés pour l’électricité renouvelable qu’ils injectent dans le réseau, et seront exonérés de certains frais sur l’énergie autoconsommée jusqu’en 2026.

« L’accord provisoire prévoit un sous-objectif d’augmentation indicative de 1,3% par an des énergies renouvelables dans les installations de chauffage et de refroidissement, calculé sur une période de 5 ans à partir de 2021 », précise le Parlement.

Les États membres seront eux-mêmes responsables de la vérification des différentes informations relatives à la performance énergétique et la part des EnR dans leurs systèmes de chauffage et de refroidissement. De leur côté, les consommateurs pourront, s’ils le souhaitent, résilier leur contrat de chauffage ou de refroidissement pour passer à des systèmes d’autoconsommation.

« Ce résultat final envoie un signal clair au secteur de l’énergie : les investisseurs savent dans quelle direction se dirige l’UE », affirme Bas Eickhout, rapporteur pour la commission de l’environnement. « De plus, il y aura bientôt une révision pour mettre la législation en conformité avec l’accord de Paris. Nous créons également un certain nombre de conditions qui rendront la production d’énergie propre plus attrayante pour les ménages et les groupes de ménage. »

En attendant, l’accord provisoire réunissant les différents États membres doit encore être approuvé par les ministres de l’Union Européenne et les eurodéputés, avant d’entrer en vigueur 20 jours après sa publication au Journal officiel. Le Parlement précise que les nouveaux éléments de la directive devront être intégrés « d’ici le 30 juin 2021 ».

F.C
Photo de Une : ©Fotolia

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