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(Diaporama) Bâtiments biosourcés : 7 projets étudiants récompensés

Publié le 04 avril 2016

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Dans le cadre du concours national d'architecture « Bâtiments biosourcés », sept projets étudiants ont été récompensés pour leur « pertinence » dans l'intégration de matériaux biosourcés et leur « qualité architecturale », a annoncé la Scop Karibati, spécialisée dans la promotion de ce type de matériaux. Zoom sur les lauréats.
(Diaporama) Bâtiments biosourcés : 7 projets étudiants récompensés - Batiweb

La première édition du concours national d'architecture « Bâtiments biosourcés » a livré ses premiers résultats fin mars. Au total, ce sont près de 200 étudiants, issus d'écoles nationales d'architecture, d'universités, d'écoles d'ingénieurs et de design qui ont proposé leur projet.

Seules 7 équipes ont été sélectionnées au terme du concours par un jury d'expert, composé de personnalités du monde de l'architecture, du bâtiment biosourcé et d'associations.

« Nous avons eu des projets très surprenants, avec des expérimentations sur les nouveaux matériaux - voire des équipes qui sont allées jusqu'au prototypage. Nous avons également relevé des combinaisons ou des agencements de matériaux originaux, avec des projets très esthétiques », se réjouit Florian Rollin, responsable de la communication de Karibati, qui reste encore « très surpris du succès de cette première édition auprès des étudiants et des enseignants ».

Le succès tient peut-être à la très grande liberté accordée aux candidats quant aux types de constructions présentées : neuf, extension, surélévation, rénovation, logement, tertiaire... Tout était permis ou presque. « Le projet devait obligatoirement répondre aux critères du label Bâtiment Biosourcé, instauré par décret fin 2012 », rappelle toutefois Florian Rollin.

Et les lauréats sont...

Lauréat national – 1er prix : Amélie Le Breton, étudiante en 5ème année à l’ENSA Clermont-Ferrand, avec son projet de logements coopératifs « L'Impermanent » dans la ville de Gannat (03).

Lauréat national – 2e prix et lauréat Haute-Normandie : Paul André, Stéphane Gemble et Niels Reviron, étudiants en 4ème année à l’ENSA Normandie, pour leur projet de lieu de culture « L'Avant-Seine » à Berville-sur-mer (27).

Lauréat national – 3e prix : Didem Senyurt et Xuan Truong Nguyen, étudiantes en 4ème année à l’ENSA Paris-Malaquais, avec leur proposition de collège exemplaire « Osmose » à Montreuil-sous-Bois (93).

Lauréat Île-de-France – 1er prix : Ambrine Baig et Solenn Falaise, étudiantes en 4ème année à l’ENSA Paris La Villette, pour leur projet de logements intermédiaires agro-sourcés à Mantes-en-Yvelines (78).

Lauréat Île-de-France – 2e prix : Adrian Beiche et Samuel Schmidt, étudiants en 4ème année à l’Ecole Spéciale d’Architecture, qui proposent une Maison des artisans « ArtiKAMPF » en Île-de-France.

Lauréat Rhône-Alpes : Mickaël Denis-Petit, Charles Lopes et Alice Mortamet, étudiants en 4ème et 5 ème année à l’ENSA Lyon, pour leur volonté de densifier le quartier pavillonnaire de Saint-Héand (42).

Prix spécial du jury – Insertion paysagère : Isabel Si Wei Lye et Jie Kai Woo, étudiants en 4ème année à l’Ecole Spéciale d’Architecture, qui proposent de fournir des stations de recherche dans la région du Mont-Blanc pour les glaciologues.

Des projets pertinents

« Le jury a retenu les projets les plus pertinents - en termes d'utilisation de matériaux biosourcés et de production locale - qui présentaient une qualité architecturale intéressante », précise Florian Rollin.

Le concours était doté d’une somme totale de 11 500 €, répartie en quatre prix nationaux et quatre prix régionaux (soutenus par les Directions Régionales Île-de-France, Normandie et Rhône-Alpes du Ministère de l’Environnement).

Les ga­gnants bénéficieront  de plus de visibilité pour lancer leur carrière, avec la parution d’un fascicule dans la revue Ecologik, présentant leurs projets.

Zoom sur Karibati 

Karibati est une société coopérative créée il y a moins d'un an, qui accompagne différents acteurs (collectivités territoriales, régions et agglomé­rations, industriels, entreprises, filières, maitres d’œuvres et les pouvoirs publics de l’Etat) dans le développement du marché et de l'utilisation de matériaux biosourcés dans la construction.

La filière représente 8 % de parts de marché de l’isolation et 200 millions d’investissement sur les 5 dernières années. Ce sont plus de 4 000 emplois non délocalisables qui ont été créés ces 6 dernières années.

Claire Thibault

Pour lutter contre l'étalement urbain, sans renoncer au modèle de la maison individuelle, Amélie Le Breton propose une revalorisation du centre-bourg emprisonné dans des murs très hauts. Les logements sont plus grands et mieux adaptés à la demande des habitants, tout en apportant une touche « nature ».

La structure de l’ensemble de l’opération est en bois, avec un bardage en douglas et des intérieurs en épicéa. L’isolation du bâtiment est réalisée en fibre de chanvre produite localement.

Les matériaux de certains bâtiments actuellement sur le site seront réutilisés pour la construction du bâtiment neuf.

La création de ce lieu, comprenant un espace d’exposition et un auditorium, vise à redynamiser le bourg, en recréant un lien entre les deux rives du canal. Les matériaux biosourcés sont mis en scène pour illustrer à tout moment la nature vivante dans cette maison de l'environnement.

Le projet est également réversible et facilement démontable, grâce à la légèreté de sa structure.

Les deux bâtiments en forme de L comportent plusieurs salles avec un système de cours intérieures. Les salles sont évolutives, grâce à des cloisons fines.

Le projet privilégie la mixité des matériaux biosourcés et locaux : bois, chanvre et terre crue, avec un système constructif poteau-dalle. Les salles et les espaces de loisirs sont construits avec des murs en pisé, et une structure en bois couvre les espaces de circulation.

 

Ce projet d’habitat intermédiaire neuf de 36 logements revêt une architecture symbolique du patrimoine historique agricole de la ville, grâce à l'utilisation de matériaux biosourcés.

Les façades porteuses en bois (feuillus du Vexin Français) sont remplies de paille de blé, le revêtement extérieur est en chaume ou en bois brûlé et les cloisons en béton de colza.

Ancienne manufacture, ce bâtiment de 1922 retrouve une seconde vie de Maison des artisans.

Sa structure en bois simple prend appui sur la structure en fer et le coffrage de l'ancien bâtiment. Le cadre de bois implanté est combiné avec une isolation en ouate de cellulose, matériau à base de papier recyclé, comme un clin d’œil au passé du bâtiment.

Enfin, la façade translucide est constituée d'acétate de cellulose, un bioplastique aux fortes propriétés de résistance au feu et à l’eau.

 

Sur la commune de Saint-Héand, l'équipe propose de rénover des logements pour permettre aux propriétaires de rester plus longtemps.

Sur une partie des parcelles est implantée une construction neuve, reposant sur un système de caissons bois préfabriqués en atelier puis assemblés sur site.

Des bottes de paille sont ensuite disposées entre les montants des caissons et assurent l'isolation.

Pour permettre aux glaciologues d'étudier dans de bonnes conditions, l'équipe propose de fournir trois stations aux fonctionnalités spécifiques et à différentes altitudes.

Les constructions sont composées essentiellement de bois (pin du nord en strucuture et façade, bouleau pour les revêtements intérieurs). L'isolation est en fibre végétale semi-rigide, à base de coton recyclé.  

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