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La base INIES, un outil d'aide à la décision utile pour la future RE2020

Publié le 18 février 2021

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Un premier webinaire organisé par le Réseau Breton Bâtiment Durable s'est tenu ce jeudi 18 février, annonçant une série mensuelle de webinaires consacrés à différents sujets. Pour cette première édition, le réseau a invité Nadège Oury, chargée de mission à l'Alliance HQE GBC et secrétaire du conseil de surveillance de la base INIES, pour présenter les fonctions de cette base, et deux représentants du SNBPE et du Cerib. Le point sur les échanges.
La base INIES, un outil d'aide à la décision utile pour la future RE2020 - Batiweb

Le Réseau Breton Bâtiment Durable organisait, ce jeudi 18 février, un webinaire sur l'analyse de cycle de vie (ACV) et la base INIES comme outil d'aide à la décision. Le premier d'une longue série puisque Rémi Boscher a annoncé qu'un webinaire mensuel serait désormais proposé chaque troisième jeudi du mois. Rendez-vous donné le 18 mars prochain, avec pour invité l'Agence Qualité Construction (AQC).

 

A l'occasion de ce webinaire, Nadège Oury, chargée de mission à l'Alliance HQE GBC et secrétaire du conseil de surveillance de la base INIES, a rappelé la fonction de cette base, utile à la conception dans le cadre de l'expérimentation E+C-, et aujourd'hui pour la future Réglementation Environnementale 2020 (RE2020), repoussée au 1er janvier 2022.

 

Nadège Oury a dans un premier temps présenté et redéfini les fiches de déclaration environnementales et sanitaires (FDES) et les profils environnementaux produits (PEP), proposés par les industriels puis vérifiés par une tierce partie indépendante, ainsi que les données environnementales par défaut (DED).

 

Elle a notamment rappelé qu'il ne fallait pas oublier le « S » des « FDES », à savoir l'aspect « sanitaire », utile pour avoir des indications sur les émissions de composés organiques volatils (COV) et la qualité de l'air intérieur (QAI). Ces déclarations permettent par ailleurs d'obtenir des informations sur les substances dangereuses contenues dans les produits.

 

Nadège Oury précise que 5 configurateurs sont aujourd'hui reconnus par la base INIES : deux pour le béton (BETie et Environnement IB), deux pour le bois (DE-bois, PepinBio), et un pour l'acier (SAVE).

 

Plus de 2 000 FDES et 400 PEP

 

L'administratrice s'est également félicitée du succès de cette base INIES, enrichie de jour en jour par les contributeurs, avec plus de 240 déclarants, environ 2 000 FDES et 400 PEP. Elle indique qu'à ce jour les produits isolants, les menuiseries, les revêtements de sols, et les équipements de génie climatique et de sécurité du bâtiment sont les plus représentés dans la base, et appelle à poursuivre sur cette lancée.

 

En décembre 2019, l'Alliance HQE GBC lançait d'ailleurs un appel à accompagnement #FaistaFDES et #FaistonPEP pour inciter les industriels à contribuer pour les catégories de produits manquants. Nadège Oury précise que, grâce au soutien financier de l'Ademe, cette démarche peut être financée jusqu'à 50 %. A titre indicatif, elle estime entre 3 000 et 30 000 euros le coût de la démarche. Elle invite donc les intéressés à déposer leur dossier jusqu'au 31 mars prochain.

 

L'implication de l'industrie du béton

 

Le Syndicat National du Béton prêt à l'emploi (SNBPE) et le Centre d'études et de recherches de l'industrie du béton (Cerib) sont ensuite intervenus pour souligner l'implication de l'industrie du béton dans cette démarche.

 

Florian Pedrono, du Cerib, rappelle notamment que la première FDES a été créée dès 2003 pour un parpaing, puis en 2006 pour des produits de béton prêt à l'emploi. « On compte aujourd'hui environ 130 FDES pour des produits en béton dans le catalogue de la base INIES », souligne-il.

 

Enfin, Benjamin Bordonado, du SNBPE, est de son côté revenu sur les recherches autour de l'empreinte carbone des bétons, avec la présentation des programmes Recybéton (20 millions de tonnes de déchets de béton à valoriser par an) et FastCarb, qui vise à accélérer le phénomène naturel de carbonatation grâce aux granulats de béton recyclés qui vont recapter et stocker le CO2. Ce dernier projet étant en phase d'industrialisation.

 

Claire Lemonnier

Photo de une : Adobe Stock

 

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