Il s'agit de la première maison passive labellisée Passivhaus visible dans la région du Languedoc-Roussillon.

Imaginée par l'architecte Catherine Perrin-Labeur, cette villa de 250 m2 a été conçue comme un « projet citoyen », à faible consommation d'énergie. Elle répond en effet à plusieurs critères du très exigeant label allemand Passivhaus, grâce à plusieurs solutions mises en oeuvre.

Une boîte étanche et pérenne

L'étanchéité à l'air des murs périphériques intérieurs en maçonnerie est assuré par 300m2 de membrane projetée mécaniquement par pulvérisation, afin de créer une « boîte totalement étanche et pérenne ». 

Cette membrane a été recouverte de doublage isolant pour assurer l'intégration des réseaux électriques tout en protégeant la membrane des perforations.Les 150m2 de plaques de plâtre au plafond participent également à la continuité de cette imperméabilité. Grâce à ces deux solutions, l'étanchéité est inférieure à 0,15m3/h.m2 sous 4Pa de dépression. Cette perméabilité à l'air est quatre fois moins importante que celle exigée pour la RT2012 et les normes BBC.
 

Afin de supprimer les ponts thermiques et réduire les fuites d'air parasites, des panneaux en polystyrène expansé (PSE – épaisseur de 240 mm) ont été collés sur l'enveloppe extérieure et le vide sanitaire.

Couplés à une ventilation double flux et à un puits canadien, cette isolation thermique par l'extérieur permet d'atteindre le seuil exigeant du label, fixé à 15 kWh/m2/an.

Optimisation des apports naturels

« Cet hiver, nous avons allumé deux fois les chauffages. Aujourd'hui, notre consommation totale en énergie primaire est inférieure à 120 kWh/m2/an. Nous payons seulement une facture de 16 euros/mois pour chauffer 100 m2 ! », souligne l'architecte.

La maison a également été construite de manière à optimiser les apports de lumière naturelle. Orienté plein sud, elle se distingue par un volume simple et de larges ouvertures qui laissent entrer la chaleur. Les menuiseries se parent d'occultations pour protéger la maison des rayons du soleil en période estivale.

Cette maison, livrée en 2014, n'a été certifiée qu'en mars dernier. Le maître d'oeuvre a privilégié les matériaux locaux (plâtre et béton) et le savoir-faire des entreprises de proximité.
 

C.T
© Catherine Perrin-Labeur