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Île-de-France : 45 % des résidences principales seraient très énergivores

Publié le 13 octobre 2022

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45 %, c’est le nombre de résidences principales franciliennes classées E, F, ou G et considérés comme très énergivores, selon une étude de l’Institut Paris Région et de l’INSEE. Si ces logements ne sont pas rénovés, ils seront progressivement interdits à la location d’ici 2034, ce qui ferait réduire de façon importante l’offre sur le marché locatif.
Île-de-France : 45 % des résidences principales seraient très énergivores - Batiweb

Dans une étude publiée par l’Institut Paris Région et l’INSEE, près de la moitié (45 %) des résidences principales d’Île-de-France seraient très énergivores (étiquettes E à G) et donc menacées d’interdiction de location dans les mois et années à venir.

Dans le détail, ce pourcentage monterait à 55 % pour les logements locatifs privés, et à 48 % pour les logements occupés par leur propriétaire. À l'inverse, les logements sociaux seraient les mieux classés, avec seulement 29 % d’étiquettes E, F ou G.

Les auteurs du rapport précisent que l’étude s’appuie sur l’ancienne version du diagnostic de performance énergétique (DPE), se basant sur les factures d’énergie des occupants, mais que la nouvelle version du DPE mise en œuvre depuis fin 2021 ne devrait faire qu’augmenter le nombre de passoires énergétiques.

Selon un récent bilan de l’Observatoire National de la Rénovation Énergétique (ONRE), 7,2 millions de logements seraient désormais considérés comme des passoires énergétiques en France avec cette nouvelle version, dont 5,2 millions de résidences principales.

 

Près de la moitié des logements franciliens menacés d’interdiction de location

 

Pour rappel, la loi Climat et Résilience institue le gel des loyers et l’interdiction progressive de location des passoires énergétiques. Depuis le 24 août, le gel des loyers est déjà applicable pour les passoires énergétique F et G consommant plus de 330 kilowattheures par m2 par an, ou émettant plus de 70 kg d'équivalent CO2 par m2 par an.

Prochaine étape : dès le 1er janvier prochain, les logements consommant plus de 450 kilowattheures par m2 par an (nouveau seuil d’indécence énergétique) ne pourront plus être loués. Les logements classés G suivront ensuite en 2025, avant les F en 2028, puis les E en 2034. Ainsi, près de la moitié des logements franciliens seraient menacés d’interdiction de location à l'horizon 2034.

Si ces restrictions ont pour objectif d’inciter les propriétaires à engager des travaux de rénovation énergétique pour ces logements, plusieurs fédérations de l’immobilier alertent cependant sur l’impact de ces mesures drastiques sur l’offre locative de logements, alors que le marché locatif est déjà extrêmement tendu en Île-de-France.

Parmi les principales difficultés rencontrées par les propriétaires : le coûts des travaux de rénovation énergétique, restant onéreux, et ce malgré les aides telles que MaPrimeRénov’ ou le dispositif des Certificats d’Économies d’Énergie (CEE). Mais aussi le frein du vote des travaux en copropriété.

« Que ce soit dans le parc en propriété ou dans le parc locatif privé, il y a systématiquement un écart entre le niveau de vie des ménages qui occupent le parc énergivore et les autres », note Franziska Barnhusen, chef de projet à l'Institut Paris Région. « Cela montre que les personnes qui occupent ces passoires thermiques sont plus vulnérables », souligne-t-elle.

 

Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock

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