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« L’impression 3D a matière à devenir un vrai « game changer », Plurial Novilia

Publié le 26 septembre 2022

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Fort du premier succès de son projet Villaprint, 5 maisons réalisées en partie en impression 3D béton, le bailleur social Plurial Novilia a annoncé, le 20 septembre, le lancement de son nouveau programme immobilier collectif ViliaSprint 2. Son objectif ? Repousser les limites de l’impression 3D béton et mener une étude comparative avec la construction traditionnelle.
« L’impression 3D a matière à devenir un vrai « game changer », Plurial Novilia - Batiweb

Alors que Plurial Novilia livrait en juin dernier, à Reims, son projet Viliaprint, composé de 5 maisons en partie réalisées en impression 3D béton, le bailleur social annonce officiellement le lancement de son nouveau programme immobilier ViliaSprint 2. Installé dans la ZAC de Bezannes (51), le chantier devrait commencer début 2023, pour une livraison prévue en 2024.

Automatiser la phase de gros oeuvre 

 

Décidé à « casser les codes de la construction », Johnny Huat, le directeur général de Plurial Novilia, explique que ce projet consiste à édifier un immeuble de logements collectifs de 2 niveaux, soit 1 700 m² de surface habitable, dont les façades en béton seront imprimées en 3D sur site.

La particularité du projet ? Les murs en béton 3D, qui portent sur les façades du bâtiment, seront « directement imprimés sur site, par le biais d’une imprimante installée par le Groupe PERI », ajoute-t-il, contrairement au premier projet qui s’appuyait sur une impression hors-site et des éléments préfabriqués

« Nous pensons que l’automatisation de la phase de gros œuvre nous permettra de générer une vraie plus-value – en amont sur la conception architecturale comme en phase opérationnelle sur la productivité, la sécurité ou l’ergonomie au travail », souligne le directeur général de Plurial Novilia. 

Le groupe PERI, de son côté, explique avoir choisi de travailler avec une imprimante à portique, ce qui signifie que la tête d’impression se déplace le long de 3 axes sur un cadre métallique solidement installé, et peut ainsi se déplacer le long de son cadre vers n’importe quel point dans la construction.

Comparer les avantages des deux procédés constructifs 

 

Alors que le secteur de la construction doit prendre le virage de la transition écologique, tout en gardant des coûts raisonnables, le bailleur social Plurial Novilia en est convaincu : l’impression 3D est « une vraie innovation au service de la construction ». 

Partant de ce constat, ce dernier a choisi de faire construire, sur la même parcelle, un second immeuble de manière traditionnelle afin de pouvoir comparer les performances de ce nouveau procédé constructif, aussi bien en phase de chantier, et notamment sur les délais, les nuisances, la pénibilité, qu’en phase d’occupation, sur la performance du bâti, et sur les coûts que ça engendre. 

« Si Viliaprint nous a permis de confirmer notre intuition de départ qui est que l’impression 3D à matière à devenir un vrai « game changer » pour la construction en général, il faut qu’un seul projet pour mesurer toutes les possibilités de la démarche », commente Fabien Petit, président de Plurial Novilia.

« Avec la hausse des matières premières et celle des énergies, cela doit nous pousser à trouver d’autres manières de construire. Un projet innovant et audacieux comme celui de ViliaSprint2 participe pleinement à la vision stratégique d’Action Logement qui est de ne pas subir les crises mais d’aller au-devant des enjeux pour imaginer des solutions nouvelles, adaptées à un contexte complexe et fluctuant », témoigne Bruno Arcadipane, président d’Action Logement.

Le bon matériau au bon endroit 

 

Imaginé par le cabinet bordelais HOBO, le concept architectural de ViliaSprint 2 tire parti des possibilités offertes par le numérique. « À l’image de la guêpe maçonne qui fait son nid en terre, nous voulons faire de l’impression 3D une solution pour l’architecture bas-carboniste de demain », explique Frédérik Dain, directeur du cabinet HOBO. 

Avec ses formes arrondies, son recours aux matériaux biosourcés, et son orientation pensée pour un ensoleillement optimal, ViliaSprint 2 s’inscrit pleinement dans une approche harmonieuse de l’architecture visant à utiliser le « bon matériau au bon endroit ». Côté matériau, c’est le cimentier Holcim qui fournira un type de béton bas-carbone, formulé avec des matériaux locaux. 

Afin de garantir l’assurabilité du chantier et la mise en location des logements, le procédé utilisé nécessitera une certification ATEX (Appréciation Technique Expérimentale) délivrée par le CSTB, a l’instar du premier projet de Plurial Novilia, Villaprint.

 

Marie Gérald 

Photo de Une : ©HOBO

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