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Plus de 10 millions de maisons touchées par le retrait-gonflement des argiles en 2019

Publié le 25 juin 2021

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Le Service de la Donnée et des Etudes Statistiques (SDES) a récemment actualisé son indicateur concernant le retrait-gonflement des argiles (RGA) sur le sol métropolitain français. Intégrant de nouvelles données, cette méthodologie de calcul permet de constater de fortes disparités territoriales du phénomène.
Plus de 10 millions de maisons touchées par le retrait-gonflement des argiles en 2019 - Batiweb

Représentant 20 % des arrêtés de catastrophes naturelles et 36 % des coûts d’indemnisation, le retrait-gonflement des argiles (RGA) préoccupe la France métropolitaine. Le degré d’exposition du territoire à ce phénomène a d’ailleurs fait l’objet d’un indicateur dédié du SDES pour la Direction Générale de la Prévention des Risques (DGPR). Élaboré en 2017, cet indicateur concerne les maisons individuelles touchées par les mouvements de sols argileux par commune mais aussi par département. 

Une mise à jour de cette méthode de calcul en 2021 intègre maintenant le nouveau zonage de l'aléa réalisé dans le cadre de la loi Elan. Elle prend également en compte un comparatif des périodes de constructions des bâtisses : avant 1921, entre 1921 et 1945, entre 1946 et 1975, après 1976.


Ainsi, en 2019, sur un total de 19 230 227 maisons individuelles, la SDES a dénombré 10 430 299 millions de maisons en exposition moyenne ou forte, soit 54,2 %. Parmi ces logements exposés, la majorité, c’est-à-dire près d’un quart sont construits après 1976. Les maisons individuelles à exposition faible, elles, représentent 27,6 % sur le total construit, tandis que celles établies sur des zones a priori non argileuses sont 18,2 %.

Des disparités sur le territoire métropolitain

 

L’exposition conséquente des maisons individuelles aux mouvements de sols argileux en métropole se confirme avec la cartographie élaborée par le SDES. Le document relève une exposition disparate sur le territoire, surtout lorsque l’on regarde le rapport entre maisons individuelles fortement ou moyennement exposées et leur total d’un département à l’autre.


C’est principalement dans le sud de la France que ce rapport est fort. D’un côté dans le Sud-Ouest, notamment en Gironde (450 3000 sur 536 987), Haute-Garonne (341 800 sur 348000) ainsi que dans l’Aude (175 672 sur 186 228). Côté Sud-Est, les volumes sont plus faibles mais l’exposition forte et moyenne reste soutenue, dont dans les Bouches-du-Rhône (334 835 sur 360 613), le Gard (228 270 sur 254 890) et les Alpes-Maritimes (150 800 sur 159 189). 


La partie Est a aussi ses départements où le ratio est fort, en particulier en Moselle (207 314 sur 267 840), Meurthe-et-Moselle (171 390 sur 196 944) ainsi qu’en Côte d’Or (136 505 sur 159 452). Même tendance dans la zone Centre, au sein de laquelle le Loiret (217 290 sur 236 151), le Cher (120 837 sur 144 922), l’Allier (133 756 sur 148 746), le Loir-et-Cher (117 080 sur 151 841) ainsi que l'Indre et Loire (101122 sur 117181) ont un taux important de maisons individuelles sensibles aux RGA.

Cet indicateur fait partie des réglementations établies par l’article 68 de la loi Elan, qui prévoit une étude des sols, nécessaire pour la conclusion d’un acte de vente ou la réalisation d’un chantier. Elle est alors un gage de transparence et de prévention de dégâts matériels.

Virginie Kroun

Photo de une : Adobe Stock
 

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