À l’occasion d’une assemblée générale, Véronique Bédague a été reconduite comme PDG de Nexity pour un mandat de quatre ans. 

Ancienne directrice de cabinet de Manuel Valls, elle est entrée dans le groupe Nexity en tant que secrétaire générale en 2017, avant d’être nommée PDG en 2023.

Ce 22 mai, le promoteur immobilier a également dû défendre devant ses actionnaires le bilan d’une « année terrible » en 2024, selon le terme employé par Jean-Claude Bassien, directeur général délégué, en raison de la crise que subit le secteur depuis deux ans et demi.

Selon les prévisions du directeur général délégué, le volume d’activité pourrait rester réduit encore pendant deux ans.

Pour faire face à cette crise, Nexity avait annoncé il y a un an un plan social avec 500 suppressions d’emplois, dont 227 licenciements.

Encore 120 postes menacés au sein de la filiale Édouard Denis

Aujourd’hui, le groupe envisage d’arrêter l’exploitation sur cinq régions de sa filiale Édouard Denis, qui compte en tout 324 salariés.

Nexity a d’ores et déjà lancé une consultation avec les syndicats pour un plan de départs volontaires, via des ruptures conventionnelles, qui concernerait 120 postes.

Selon Emmanuel Brie, délégué syndical CFDT de Nexity, la filiale avait déjà vu des dizaines de postes disparaître lors du plan social. Ainsi, les effectifs de l’entreprise devraient diminuer de moitié en deux ans, d’ici le printemps 2026.

Le délégué syndical critique par ailleurs la rémunération des deux principaux dirigeants, qui, selon lui, n’aurait pas été adaptée à la forte réduction de la taille du groupe.

En 2024, les actionnaires avaient validé, avec plus de 95 % de votes favorables, une rémunération totale de 1,5 million d’euros pour Véronique Bédague et de 980 000 euros pour Jean-Claude Bassien.

Par Claire Lemonnier
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