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Kraaft, le nouvel outil pour communiquer sur les chantiers

Publié le 22 novembre 2024

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La start-up française Kraaft figurait dans les huit finalistes de la Construction Startup Competition. Échange avec Marc Negre et Kevin Cardona, respectivement cofondateur de Kraaft et chargé de l’innovation entrepreneuriale chez Leonard, plateforme de prospective et d’innovation du groupe Vinci.
Kraaft, le nouvel outil pour communiquer sur les chantiers - Batiweb

Pouvez-vous nous présenter Kraaft ?

 

Marc Negre : On est connu pour être le WhatsApp des chantiers. Sur le terrain, les collaborateurs utilisent déjà massivement les SMS ou les services de messagerie instantanée. Mais sur ces applications, il est toujours compliqué de retrouver des données que l’on a partagées des semaines, voire des mois auparavant. Autant de données qui peuvent s’avérer indispensables, pour la rédaction de rapport d’avancement par exemple. 

Avec Kraaft, on vient renverser l’approche traditionnelle des outils de rapports. En communiquant via notre outil, les messages vont être reclassés dans des rapports métiers bien précis, comme les rapports d’avancement de chantier ou encore les rapports de contrôle. Il y a également un système de cartographie, avec une géolocalisation des photos à l’endroit précis où elles ont été prises. Ces bases de données peuvent également être envoyées par exemple chez Vinci Construction, pour faire l’objet de diverses analyses.

Kraaft s’adresse à ceux qui sont sur le terrain. On vient redistribuer l’information, la restructure, mais à partir d’une approche extrêmement simple et pour les collaborateurs qui œuvrent directement sur les chantiers.

Comment l’idée de Kraaft a-t-elle émergé ?

 

Marc Negre : Au départ, on souhaitait créer une messagerie instantanée pour les usines, avant de se rendre compte que celles-ci avaient davantage besoin de digitaliser des processus lean management. On s’est ensuite rendu compte que l’on était plus animé par une volonté d’aider les gens à s’exprimer. L’idée était de trier les bons éléments d’une conversation afin de structurer au mieux le process, et rendre l’information exploitable. On a gardé le produit, et on a essayé de trouver un nouveau marché.

Fin 2020, on a réalisé qu’il y avait de véritables opportunités dans le secteur de la construction. On s’est donc tourné vers ce secteur par la suite.

Pour se développer, Kraaft a également bénéficié du programme CATALYST de Leonard. En quoi cela consiste exactement ?

 

Kevin Cardona : Leonard propose plusieurs programmes pour l’accompagnement des startups, qui diffèrent selon la maturité de l’entreprise. Il y a notamment le programme Seed, réservé aux startups early stage, et le programme CATALYST. Celui-ci est réservé aux startups qui se sont déjà créées une clientèle.

CATALYST va nous permettre d’aider les entreprises comme Kraaft à accélérer leur traction. Il y a environ 5 000 entreprises qui composent le groupe Vinci, c’est pourquoi il peut être compliqué pour une entreprise externe de se faire une place. On va donc aider les entrepreneurs à naviguer, à trouver les bons contacts. Le talent de l’entrepreneur faisant le reste. Au départ, tout l’enjeu c’est d’aider ce dernier à naviguer dans cet univers très fragmenté qu’est le groupe Vinci.

Le programme CATALYST existe depuis cinq ans, et a accompagné pour l’heure plus de 50 start-ups. Elles ont attiré, chez les investisseurs, près d'un milliard d'euros. C’est un gage de qualité de la part de Leonard, qui démontre sa faculté à attirer des boîtes qui, par la suite, connaissent de belles trajectoires.

Pour Kraaft, quels ont été les apports du programme CATALYST ?

 

Marc Negre : Le fait d’intégrer le programme CATALYST nous a permis d’entrer dans l’écosystème Leonard. On a ainsi pu étendre notre répertoire, en étant invité à des événements qui regroupent des acteurs de la construction par exemple, des entreprises ou d’autres startups innovantes. On en apprend également davantage sur le groupe Vinci.

Et maintenant, quelle est la suite pour Kraaft ?

 

Marc Negre : Il va être question de nous développer à l’international. Il ne faut pas que l’on tarde trop, au risque d’être dépassé par des entreprises qui auraient commencé à se développer localement. On vise dans un premier temps l'Allemagne et le Royaume-Uni, pour ensuite commencer à regarder du côté des États-Unis.

Le second enjeu c’est de continuer à solidifier notre produit. Avec l’arrivée de l’IA, on va chercher à se rapprocher au maximum de notre vision, qui est de toucher une grande partie du flux de conversation du chantier. Pour le moment, les rapports sont triés manuellement. On va chercher à automatiser tout ça via l’intelligence artificielle.

 

Propos recueillis par Jérémy Leduc

Photo de Une : Kraaft

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