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Plan rénovation : des aides simplifiées pour créer un « choc de confiance »

Publié le 27 avril 2018

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A travers son plan rénovation, Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique, veut provoquer « un choc de confiance » des Français. Pour ce faire, est notamment prévue la simplification des aides financières pour des travaux réduisant la consommation d’énergie d’un logement. Les ménages auront également un accès facilité aux prêts via un fonds de garantie. L’idée étant d’encourager les travaux de rénovation énergétique.
Plan rénovation : des aides simplifiées pour créer un « choc de confiance »  - Batiweb
Alors qu’il présentait hier le plan de rénovation énergétique des bâtiments, Nicolas Hulot a appelé les Français à ne pas « avoir peur des travaux ». Si beaucoup d’efforts ont été entrepris pour massifier la rénovation, le ministre regrette que « souvent soit les Français les ignorent, soit ils sont dissuadés par la complexité » des dispositifs d’aides.

En effet, bien que nombreuses, les aides sont « mal articulées (…). Afin de mobiliser les ménages et d’améliorer l’efficience des aides, un effort drastique de simplification est à opérer ».

Le plan rénovation prévoit ainsi de simplifier les aides financières pour des travaux réduisant la consommation d’énergie d’un logement. Comme annoncé précédemment, le Crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) sera transformé en prime en 2019 afin de permettre aux ménages de toucher l’aide plus rapidement. L’éco-prêt à taux zéro sera également simplifié afin d’alléger les démarches en vue de son obtention.

Est également prévue la mise en œuvre opérationnelle du Fonds de garantie pour la rénovation afin de faciliter la distribution de ce prêt aux ménages les plus modestes. Il sera doté « de plus de 50 millions d’euros » afin d’aider « 35 000 ménages aux revenus modestes par an ».

Créer un choc de confiance

« Il faut créer un choc de confiance avec les Français (...), il faut changer d'échelle », a déclaré Nicolas Hulot, en soulignant que la rénovation énergétique et la baisse de consommation dans les bâtiments publics et privés constituent « un objectif qui conditionne tous les autres ».

« Des plans, il y en a eu beaucoup. Mais, pour les résultats, on n'est pas à la hauteur », a-t-il constaté. Pour « associer les Français à tous les niveaux », il faut donc « clarifier, fluidifier et simplifier tous les dispositifs de soutien à la rénovation énergétique ».

Il a aussi appelé les différents interlocuteurs et acteurs du secteur à aider à cette mobilisation des propriétaires: « rien de tout ce qui pourra arriver ne se fera sans les collectivités locales », a-t-il insisté. Il a prôné « une dynamique cohérente qui va faire converger l'ensemble des acteurs du bâtiment ». Mais il faut aussi « essayer de provoquer la confiance au niveau des banques. Si elles ne jouent pas leur rôle, l'Etat le jouera », a-t-il averti.

Des fédérations professionnelles impliquées

L’annonce de la simplification des aides est « une bonne nouvelle » selon la Capeb qui estime cependant que les mesures annoncées « restent trop limitées. Il n’est pas fait mention de la mise en place d’un guichet unique pour l’information et l’obtention des différentes aides ».

« Nous restons par ailleurs prudents à ce stade sur le remplacement du CITE par une prime. L’immédiateté de cette forme d’aide pourrait avoir un effet plus incitatif, mais la mesure n’est ni chiffrée ni quantifiée. A ce stage nous craignons que les pouvoirs publics en décident seuls sans concertation et ne soient tentés de réduire encore les moyens alloués pour soutenir les particuliers », souligne la confédération.

De son côté, la Fédération française du bâtiment s’est réjouie de la nouvelle étape du Plan pour la rénovation énergétique des bâtiments. « Les ambitions pour le secteur y sont confirmées ».

Pour ce qui est des aides, « la simplification de l’éco PTZ va dans le bon sens. Mais, l’évolution de l’enveloppe budgétaire de la future prime (venant en remplacement du CITE) qui pourrait être réduite de moitié et exclurait les fenêtres et les chaudières performantes au fioul, conjuguée à l’alignement de l’éco-prêt à taux zéro sur ce champ réduit conduiraient à revoir très fortement à la baisse les ambitions en matière de rénovation énergétique, particulièrement pour les copropriétés ».

« Seule une politique volontariste d’accompagnement incitera les ménages à réaliser les travaux nécessaires pour répondre aux ambitions des pouvoirs publics ».

« Il importe que les éléments précis de cette réforme soient dévoilés au plus vite, compte tenu du temps nécessaire à la diffusion auprès de l’ensemble des professionnels. Nous sommes prêts, dès lors que cette réforme vise effectivement à faire plus et mieux, et que l’indispensable jeu d’incitations publiques lourdes suit », conclut Jacques Chanut, président de la FFB.

R.C (Avec AFP)
Photo de une : ©Fotolia

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